DELIVRE-TOI
Donne-moi tes souffrances
Et fais-moi donc confiance.
Donne-moi tes douleurs ;
Délivre-toi des peurs.
Elles dorment au fond de toi
Depuis longtemps déjà,
Proviennent de l’enfance.
Tu n’as pas eu de chance !
Aujourd’hui, le cœur lourd,
Tu voudrais de l’amour.
Difficile d’en donner
Si l’on ne t’a pas montré.
Mais comment recevoir,
Quand on ne sait pas « voir »,
Voir au-dedans de soi
Ce qu’on ne montre pas
Aux gens de l’extérieur.
C’est bien de la terreur !
Elle nous paralyse ;
Avec elle, on s’enlise.
Le complexe d’abandon
Annihile la raison,
Nous fait recommencer
Tout au long des années,
Toujours les mêmes histoires.
Et l’on se met à boire
Pour endormir l’esprit
Qui est endolori.
C’est l’autodestruction,
A terme plus ou moins long,
Lent suicide de l’âme
Auquel on se condamne.
Et l’être que l’on aime,
On lui met de grosses chaînes.
C’est ainsi qu’on le perd ;
On n’a plus de repères.
On devient suspicieux.
Ah ! Quel terrible jeu.
En fait, on a très peur ;
On fait les mêmes erreurs.
Pourquoi ne pas comprendre
Que rien ne peut se prendre.
Il faut d’abord donner
Avant de récolter.
Regarde-toi en face :
Pour l’amour, pas de place,
Dans ton cœur qui a froid
Et se sent à l’étroit.
Toi-même, l’as enfermé
Dans une prison dorée.
A double tour de clé.
Tu ne sais pas aimer !
Aimer veut dire donner,
Donner, encore donner,
Sans attendre en retour
Le moindre mot d’amour.
Quand tu auras appris
A ton cœur si petit
A grandir, à gonfler,
Se remplir d’amitié,
Tu sauras reconnaître
Celle qui te fera naître
A cette nouvelle vie
Dont tu as bien envie.
Et tu te surprendras
A regarder, cette fois,
« La Femme » différemment.
Ce sera le tournant.
Celle qui viendra vers toi,
Elle te ressemblera,
Aura fait son chemin,
Se sera prise en main.
Avec elle, tu auras
Des heures remplies de joie
A nulles autres pareilles,
Douces comme du miel.
Tu seras un autre homme
Et tu deviendras comme
Un diamant très pur
Sorti de son armure.
Danielle THEOCLISTE
Juillet 2002




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