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treberien

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Hors-ligne Dernière activité : juin 21 2014 06:53

#268948 Vertige

Posté par treberien - 17 juin 2014 - 12:35

Océan sans rivage
Soleil sextant aveugle
Silence du cœur oubli
Désertion de l’angoisse
Dissolution du socle
Abîmes délaissés
Léthargie chair fossile
Sang minéralisé
Paupières cousues
Lèvres scellées
Mort de la mort
Néant vainqueur




#268845 Il faut mourir

Posté par treberien - 16 juin 2014 - 11:59

Tordre les mots, leur faire rendre leur jus... j'adore !




#268844 Création

Posté par treberien - 16 juin 2014 - 11:50

Création


Nihil omnipotent
Ubiquité latente
Fulgurance du néant
Révélation du Un


Cosmogonie miroir
Ne sommes-nous que nos rêves ?




#268773 La Saulx

Posté par treberien - 15 juin 2014 - 07:26

Merci M. de Saint-Michel

ça fait du bien de tels propos dans le solitude de l'écriture.




#268756 La Saulx

Posté par treberien - 15 juin 2014 - 04:55

Une eau paisible

 


La Saulx nonchalante se prélasse en un lit capiteux
s’étire voluptueuse sous l’ombrelle de ramures enlacées
tourbillonne entre les pieds moussus de ponts immuables
s’étourdit en riant au distrait trébuché de facétieuses cascades.


Souvent nostalgique, elle entraîne les visages amicaux
de vieilles pierres agenouillées pieusement sur sa rive
dans une flâneuse escapade vers ses lointaines rêveries
dont le secret millénaire est un trésor à qui sait contempler.

 

 


 




#268548 Etat d'âme

Posté par treberien - 14 juin 2014 - 05:11

C'était un premier jet:

 

 

Dépression

 

Je suis comme un mort

qui ne veux pas dormir.

 

Rêves de vautours

les ombres glissent

cernent mon linceul.

 

Je me désempare.

 

Le silence en est

effrayé.

 

 




#268532 Etat d'âme

Posté par treberien - 13 juin 2014 - 09:48

Je suis comme un mort

qui ne veux pas dormir.

Le silence en est

effrayé.




#268488 Le voyageur immobile

Posté par treberien - 13 juin 2014 - 01:36

Oui la remontée est un choc, mais il reste l'expérience vécue...




#268448 Le voyageur immobile

Posté par treberien - 13 juin 2014 - 09:10

Aux confins du soir

vient l’heure tardive et ses brumes propices.

Le monde se tait.

La conversation des étoiles,

imperceptible chuchotement étouffé par l’épaisseur des murs
amplifie le silence des constellations.


Il se livre alors sans retenue

dans la profondeur d’un moelleux fauteuil,

à une absolue et bénéfique inactivité.

La torpeur s’installe,

s’intensifie

et bientôt un léger vertige l’invite à basculer de son socle vigilant.

Il entend bien le malaise et les protestations

de son dehors stratifié de préventions ancestrales fossilisées par le temps.


Mais non, bizarrement ce soir-là, non

il n’essaye même pas de secouer la tête

et se laisse glisser.

Il entame une lente plongée dans son dedans.
Les plaintes de sa jointure s’éloignent,
reviennent à la charge

puis s’atténuent

et finalement s’éteignent.

Il se sent presque séparé de son dehors,

comme exempté de sa carcérale cuirasse.


D’ordinaire si rigoureux, si méticuleusement ponctuel,

le temps se mue en une matière improbable et élastique.

Chaque instant semble apte à rassembler la conscience d’une heure, d’un siècle.
Il commence à percevoir une étrange présence,

inhabituelle et pourtant si familière.

Il ne le sait pas,

mais il est en compagnie de tous les possibles de son être.

 

Au loin, il devine avec peine la vacillante lueur d’une petite flamme.

La descente s’accélère,

la lueur se fait plus précise,

la flamme grandit,

semble se multiplier

et soudain,

alors qu’il sent approcher la plénitude d’une immensité,

son dehors le réintègre dans un brutal sursaut.
Hébété,

il essaye en vain de retenir cette sensation de proximité d’un absolu.

Elle s’évapore dans le réveil de ses muscles engourdis.

 

Saisi par le froid,

perdu dans les heures,

il se traîne jusqu’à son lit

et rumine la déception

qui se dissout dans un rêve.




#268269 Vomitere et claudicare

Posté par treberien - 12 juin 2014 - 07:42

Vomitere et claudicare


la forme
la norme
le digme
le paradogme


Ha ha !
C’est l’angoisse
le propre de l’homme
le rire n’en est que le bruit.


la forme
la norme
le digme
le paradogme


Sutures grossières
péremptoires obscénités
opiacées blasphématoires.


brident la chair
codifient la scarification.

 

Jean Tréberien




#268195 Qu'est-ce qu'un poème ?

Posté par treberien - 11 juin 2014 - 06:37

J'ai cherché le mot dééfinition mais je n'ai rien trouvé ...




#268184 Qu'est-ce qu'un poème ?

Posté par treberien - 11 juin 2014 - 05:32

Proposition:

 

Le poème est un texte écrit en une langue non usuelle

ni élimée jusqu'à la corde par les habitudes locutives

et le bien penser.

Les mots s'y surprennent eux-mêmes dans des postures

inhabituelles.


Pour plagier le slogan d'une certaine presse:

 

Le choc des mots, le poids du silence.




#268183 Procédés littéraires licencieux

Posté par treberien - 11 juin 2014 - 05:05

Figurines barbares,
In Gradus,
Jubilatoires.


Débauche


Pointilleux ponctueur
grammairien sévère
mon goulu rapin aime le zeugme
le déclamer
que dis-je, le savourer !


Malgré son approximative imprécision
une anacoluthe est arrivée à destination.
Quelle pompeuse forfaiture !


Échoués sur un océan déserté par les eaux
les oxymorons s’abandonnent lascivement
aux voluptueuses délices
d’une angoisse insoutenable.
Bravache, j’en ris sans conviction !

 

Jean Tréberien

 

 

(Ne cherchez pas, goulu rapin est juste un pseudonyme)




#268179 Homo Carnatus

Posté par treberien - 11 juin 2014 - 04:11

Oui et s'il nous touche nous ne faisons que le transmettre ...




#268162 Homo Carnatus

Posté par treberien - 11 juin 2014 - 02:39

La chair est l’amphithéâtre
où se joue l’éclosion de l’âme
dans le silence des mots
étrangers au langage.


Au commencement était le Souffle.

 

Jean Tréberien