Aller au contenu

gillesannie

Inscrit(e) : 14 juin 2014
Hors-ligne Dernière activité : juin 06 2016 09:46

Publications sur Toute La Poésie

Le murmure de la lune

11 mars 2016 - 10:43

L'astre au front d'argent sous les diffus nuages

Me parle d'un passé où les esprits impurs

Ont émaillé un coin divin dans le ciel pur

Avec leurs errements éternels et voyages.

 

Pourquoi me souvenir d'un si lointain rivage

Où j'ai, aux premiers feux de l'oubli, étouffé

L'occasion de sortir humer une bouffée,

Aux frais qui n'ont pas pu déloger leur servage,

 

Pourquoi me mouvoir dans un univers factice.

Sais-tu que les bévues déciment l’avenir ?

Sais-tu que c'en est fait de ma fée-souvenir

Qui n’a pas su lire de l'espoir, la notice ?

 

Sais-tu que quand l'amour rejoint l’exécration,

Il devient volontiers l'esprit du mal aimé

Qui inscrit en grand sur ses écriteaux gemmés :

M'exorciser pourquoi ? Maudite aliénation.

Vases communicants

03 octobre 2014 - 05:32

Vases communicants

 

Les sueurs brûlantes, perlant sur ton visage

Comme en toi emperle la poussée fiévreuse,

Tiédissent au contact d’un joli paysage

Sa fraîcheur étalant belle et savoureuse,

 

Puis peignent sur ton front, je ne sais quel schéma,

Des courbes qui me prient, des traits qui m'appellent,

Des formes qui osent, des points et des trémas,

Si bien que mes désirs le tout me rappelle,

 

Mais puisque le soleil anéantit en moi,

Les blessures vives et les choses sombres,

Je ne peux que, ton cœur, réfléchir en émoi,

Dans mon cœur où règne la magie des nombres.

 

Plus de sueurs chaudes, plus d’impertinence,

Plus de spectres la nuit, plus de spectres le jour,

Les mots doux perpétuent par prééminence

La phrase qui s'écrie "Bonheur, Amour, Bonjour".

Les couleurs de tes yeux

12 septembre 2014 - 04:40

J'aime tant être seul dans mon isolement

Avec le caprice combien méditatif

Que me donne toujours le bercement calmant

De tes yeux splendides et communicatifs.

 

Le lapis-lazuli dispute à l'émeraude

La jalousie basse dans un état curieux,

Tes yeux m’invitent à aller à leur maraude

Pour mieux envisager le regard luxurieux.

 

Paradis céleste, monde de rêverie

Où le saphir rejoint l’amie chrysoprase,

Tes yeux me séduisent jusqu'à la beuverie,

Tes yeux sont si divins que grippent les phrases.

 

Les couleurs de l'éden et le bleu de l'azur,

De honte rougiront et frémiront de peur

S'ils savent des tons de tes yeux la démesure

Car tes yeux sont si beaux que perce la stupeur.

 

 

 

www.poesiealancienne.com

Evolution

07 septembre 2014 - 11:23

Pendant un certain temps semblant l'éternité,

J'ai vu la rose dans son évolution lente.

Mes idées éparses devinrent opulentes

Quand mes sens bénirent cette continuité.

 

J'ai vu sortir le beau d'une proéminence,

Et aucun de nous deux ne savait humblement

L’objet qui se tramait irrémédiablement

Avant cet instant de grande prééminence,

 

J'ai vu grandir le beau, pétale après pétale

Dans la belle harmonie envieuse et enviable

Qui faisait des plus durs les plus doux serviables

Devant lesquels la peur cessait d'être fatale.

 

J'ai vu se transformer le beau et s'entrouvrir

Dans une draperie blanchâtre de luisance,

Loin de la jalousie et de la médisance

De ceux qui désiraient l’aider à s’évanouir.

 

Mais j'ai feint de saisir l’ultime mascarade

Où le beau entamait irréparablement

Sa morbidité en guettant horriblement

Le dénouement proche sans la moindre parade.

 

J'ai toujours, chez l'homme, perçu le sentiment,

Exactement comme l'histoire de la rose,

Et j'ai toujours aimé voir l’ultime sclérose

Défaillir sans crime et sans aucun châtiment.

 

 

www.poesiealancienne.com

Genèse d'une larme

04 septembre 2014 - 03:20

J'ai vu apparaître, dans un coin de ton œil,

Une larme pâle qui grossit peu à peu,

Si bien que son aube, dans la peur et l'orgueil,

Produit des jalouses à l'aspect fort râpeux.

 

Une larme pâle dérobe ses couleurs

Dans l'écharpe d'Iris longuement contemplée,

Puis perlent fabuleux, les gestes enjôleurs

Comme, des pétales la genèse épelée.

 

Une larme pâle ne voulant pas jaillir

Pour ne pas effacer les éclats de lumière,

Dessinés sur tes joues prêtes à accueillir

Les baisers les plus doux pour l’aimant en prière.

 

Une larme pâle qui luit génialement,

J'ai vu apparaître dans un coin de ton œil,

Puisqu'elle n'a de sens que si, royalement,

Elle peut s'exprimer sans les moindres écueils.

 

 

www.poesiealancienne.com