Ana Melendo

Blancheur laiteuse de la lune

sur l'étang noir fermé

Pas un son dirais-je

mais le hululement des strigidés

mais le grattement d'autres noctambules

rendent le silence imperceptible

L'homme guetteur

reste à l'affût

sous la rondeur de la lune

Dans la nuit agreste

comme son ancêtre préhistorique

l'inquiétude le tenaille

Enfin parmi les frondaisons

il aperçoit l'aurore

À cet instant de l'entre-deux

le seuil du silence

avant la trille du merle

et le geai qui cajole

AMML - 7 V 2017

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Écartelée entre le désir impatient de

Liberté

Et l'exigence sourcilleuse de la

Conscience

Pas d'étanchéité pour mon

Cœur

Mais une aveugle et dévastatrice

Incompréhension

Qui va raffermir mon

Âme

De sa présence bienveillante

 AMML - 26 IV 2017

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L'origine est nette

Mais le devenir incertain.

Depuis la naissance

Un questionnement du lieu.

Le regard des autres

La repousse ailleurs

Et ailleurs n'est pas à elle

Non plus.

Embrasser chaque terre

Où le vécu l'ancre

La faire sienne.

Non : elle est, elles sont à elle.

Les autres en un écho

Nient l'évidence.

Mais où est le malaise ?

Chez celui qui s'accroche

Au miroir trompeur des certitudes,

Au chemin miroitant

De croyances préétablies,

À la certitude d'une vision

Tel l'assoiffé dans le désert ?

Des années de doute, de solitude

Pour celui qui dit-on n'est de nulle part

Puis la certitude d'une appartenance

Multiple

AMML 19 IV 2017

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Minces trainées violacées

Des lucioles virevoltent

La gelée blanche est un ravissement

Le tumulte des chevaux, un charme

La brume se teinte de rose

Les bourgeons enveloppés de ouate

Comme parés de costumes d'apparat

Les feuilles de jasmin, des guirlandes

Le jardin apparaît derrière

Les volutes d'encens

Les vêtements fanés de la servante

Au dos courbé

La robe couleur de vigne d'une maitresse

À la silhouette élancée

Tout paraît calme et pourtant...

AMML 11 IV 17

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Inspiré du tableau de

Maurice MARINOT - Le Jour ni l'heure

Calme, calme, mon esprit,

Repose-toi un instant

Des circonvolutions obscures

De tes pensées

Apaise, apaise ton cœur

De l'oppression des cratères rouges

Surgis de l'imaginaire fantasque

Serein enfin dans le repos imposé

Reste en retrait des souffrances éternelles

Mais où puiser la source vive

Où la déesse inspiratrice de l'âme

                                                                                                            AMML 10 IV 2017

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