Moma

Concert de ronflements 

Abonde évidemment 

Dans cette auberge où 

je crèche

Dans cette auberge où 

je cherche

​Le sommeil désespérément 

Funambule, acrobate de la vie

Titubante, chancelante, pas certaine de tes appuis

Le fil sur lequel tu marches n'est pas sûr

Avancer, reculer, chaque pas en avant est dur

D'en haut, tu vois les autres sur cette Terre, 

Si stables, si larges, ils peuvent faire

Un pas en avant, en arrière sans tomber

S'ils trébuchent, ils sont plusieurs à pouvoir les rattraper

Toi, sur ton fil, tu es seule, la chute est mortelle

Tout excuse est fatale et tu te demandes si elle

Cette mort dont tu as tellement peur

Ne serait pas le remède à toutes tes torpeurs

Liberté de t'aimer sans t'appartenir

Libre de danser sans me sentir

Coupable de valser dans d'autres bras

Qui pour un instant m'emmènent loin de toi

Jaloux du sourire qu'ils me donnent

Jaloux des baises qu'ils me volent

Apeuré de ces sentiments éphémères

Que j'éprouve pour ces danseurs aux bras de fers

Tes craintes ne sont pas fondées

Car tu es le seul dans mes pensées

Plaisir du corps n'est pas plaisir du coeur

Les valseurs de mon corps ne sont pas le geôlier de mon coeur

Deux enfants assis sur un banc 

Regardent le soleil en se demandant

Quel temps il pourra bien faire demain

Et ils parient, tapent dans leur main 

L'un promet la pluie, l'autre le soleil

A l'aube, les nuages sont au réveil

Le premier croit avoir gagné le pari

Et s'en va rapidement auprès de son ami

Mais peu à peu, le soleil pointe le bout de son nez

Et c'est au tour de l'autre de croire avoir gagné

Les deux amis se fâchent, chacun veut avoir raison

Ne trouvant pas accord, chacun rentre dans sa maison

Jamais ils ne se reparlèrent à cause de cette histoire de temps

Malheureuse amitié gâchée par ces deux jeunes gens

A qui on n'a jamais cru bon d'apprendre ce vieux dicton important

Dans la vie, rien n'est jamais tout noir ni tout blanc.