Leclère michel

Devant,

Il y a derrière, il y a devant.

Il y a les petits, il y a les grands.

Si tu es né grand,

Tu seras derrière,

Dans la classe, derrière !

Pour la photo, derrière !

Pour passer devant,

Il faut être premier.

Si tu es moyen en étude,

Et grand en taille,

Tu seras derrière.

Alors tu te tasses,

Pour paraître moins grand,

Pour gagner quelques places.

Puis la vie t'oblige à avancer,

Mais il y a des petits devant,

Et il y a toujours quelqu'un pour te faire remarquer,

Qu'il est malvenu de bousculer les petits.

Alors tu hésites, tu contournes.

Pour passer devant,

Tu dois innover, créer, sortir de l'ordinaire.

Une fois que ton étendard est sorti,

Il faut le porter haut,

Revendiquer ta place et ton savoir

Pour que tout le monde sache,

Que ta place n'est pas derrière

Mais au côté des premiers.

LM   27/11/2003

Ton visage,

Assis sur le sable de la plage,

Je dessine ton visage.

Rassemblant mes souvenir,

Pour faire ton sourire.

Ondulant tes cheveux,

Pour qu'ils soient plus soyeux.

Soulignant tes yeux

D'un geste généreux,

Tu es là à me regarder,

Je reste là à te contempler.

Mais les vagues avaient décidé de manger la plage,

Et de s'accaparer ton visage.

Je ne peux regarder,

Je me suis éloigné,

Gardant ton souvenir

Et les instant qui m'inspirent.

Je reviendrais demain,

Si tu le veux bien,

Pour te redessiner,

Pour ne pas t'oublier.

Sachant pourtant,

Que ce ne sera que pour un instant.

Mais je recommencerais,

Tous les jours que Dieu fait,

Pour ne pas t'oublier,

Car je t'ai toujours Aimé.

LM  22/01/2019

Constance,

Ce matin le temps n'est pas beau,

Pour certains, c'est métro, boulot dodo,

Bien qu'ils se soient levé tôt.

Mais pour moi, aujourd'hui ce n'est pas repos,

C'est de constance que je dois m'occuper.

Constance un nom qui doit me diriger,

Pour pouvoir réussir ma vie.

Car la vie nous conduit, mais les aléas nous dispersent.

Et si l'on veut y arriver, il nous faut la constance.

Un mot que l'on ne connait pas dans l'enfance,

Il faut mûrir et voir mûrir, biner, planter, tailler et récolter,

Pour réaliser ce que constance veut dire.

La vie nous incite à courir,

Mais le chemin chemin n'est pas droit et carrefours nombreux.

Si l'on veut rester constant,

Il faut bien réfléchir et regarder autour de soi.

Et l'on verra que la constance,

Est la plus fidèle allié pour avancer dans la vie.

LM  4/12/2007

Il y a un temps pour chaque chose,

Et il y a des choses qui ne pourront ce faire même avec du temps.

J'aurais aimé me bronzer sur la plage par une nuit de pleine lune.

Photographier le soleil sous des zébrures d'un éclair d'argent.

Courir sur la lave en fusion sortie de ton corps.

J'aurais aimé faire tant de chose que la nature m'interdit.

J'airais voulu descendre au fond des abymes avec un simple tuba,

Et regarder les étoiles du fond de ce trou.

Je voudrais faire ce qu'il me plait sans contrainte, sans mesure.

Mais les hommes me l'interdisent, quand ce n'est pas Mère nature.

Tout ce que j'ai appris hier,  ne sera peut être plus vrai demain

Tout ce que j'ai appris hier m'a appris à changer de chemin.

On veut garder le sourire devant la mort, et on pleur de joie.

Et on se plaint toujours de la longueur de nos bras.

On est humain !

On ne veut pas comprendre la nature avec ses milliards de contradictions

Qui créent des milliards de combinaisons et de contraintes.

On cour derrière la nature et on n' accepte pas qu'elle nous rattrape.

On ne veut pas baisser la tête quand les arbres se couchent et que les loups se terrent

On veut être Dieu mais comme un dictateur.

A vouloir tout régenter sans en assumer nos actes.

On a perdu la foi envers la nature, croyant pouvoir tout décréter.

On s'est éloigné de nos bases et la laisse qui nous retient commence à nous serrer le cou.

Il est grand temps de se rapprocher de notre point d'encrage,

Pour ne pas finir pendu à un anneau qui est à nos pieds.

Il y a un temps pour chaque chose,

Et il y a des choses qui ne se fond pas même si on avait le temps.

LM  14/10/2020 

La caisse à outils.

Trônant dans le garage,

Elle est souvent rouge et sage.

Rangé dans son casier,

Elle ne sortira que pour être présentée,

Déployant ses tiroirs,

Comme un jeune paon plein d'espoir,

Elle étale ses richesse,

Et l'homme en tire son ivresse,

L'ivresse de présenter ses jeux de clefs.

De la petite à la grande, elles sont toutes alignées.

Fier de ses joyaux,

Comme un enfant de ses cadeaux.

Il possède la panoplie complète,

De la clef à douille à la clef à molette.

Car souvent une foi acheté,

On les accroche comme des trophées.

Sortant du dessous de sa voiture, posé sur des crics,

Il s'offre le plaisir d'y mettre des chandelles du dernier cri.

Son garage, seul quelques amis y sont admis.

Pour y voir, la pince étau dernier modèle.

Où  des rondelles et des écrous dans des boites toutes aussi belles,

Alignées en rayon, 

Comme une partition.

Elles attendent d'être visitées,

Pour sortir le boulon qui pourra dépanner,

Le voisin étonné,

De voir ce garage présenté

Comme un magasin de jouets.

LM  13/02/2005