babeton

Je n'ai plus envie

De faire tinter les pierres

Par des frissons cruels.

Je veux jaillir des eaux de souffrance

Sur des galets fatigués,

Ruisseler à la sueur de l'oubli,

Être dans de beaux draps

Et,

Sans rougir,

M'étreindre au désir.

J'ai dégrafé mes paupières

Sous des baisers usés,

Des mains lourdes de cendre

Ont déliré sur mon ventre.

J'enserre des lumières fossiles,

Les roses du fond des larmes,

L'égarement de mon être

En attente d'écore.

Des sourires agonisants

Egrènent, au bout de l'âme,

Des mots sourds

Et des beautés posthumes.

Je mêle au sable

Une perle de sanglot du jardin,

Tumulte jusqu'à mon ombre,

Les cloches délirantes d'un regard

Et dans un clapotis de dentelles

Je fais offense à l'aurore...

Blottie dans les bras du vent,

A enlacer les regrets,

Sous l’ombrelle d’une vie,

Je regarde une grappe de gens.

Le temps creuse les chairs

Et les nuages se déchirent…

Je fume l’Eden

D’un grand nulle-part.

Je ne suis que bouteille à la mer

Noyée dans vos sourires.

J’ai posé mes valises

Dans les gares de l’espoir.

Je sens d’autres vies

Dans ces visages miroirs.

Mais je m’écroule

Sur le champ de bataille des rêves.

Je lis dans les étoiles

Ces quelques gouttes de plaisirs

Qui perlent sur leurs cils.

Je m’enfonce

 Dans les sentiments mouvants,

Victime du passé…

Patiente de l’avenir…

La nuit promet tous les chaos

Des matins qui font mal !

PAROLES FRAGILES

Regard fixé

Sur mon ciel de lit,

Balbutiements

De mon cri silencieux

Où naissent,

Inespérés,

Des instants de bonheur.

Dazibao de l’ivresse

Sur mes sons

Inarticulés

Nos corps inondés

De nos sueurs

Evaporées.

Dans l’enfantement

De ces instants,

Mes paroles fragiles

Aux clapots éphémères

Ecorchent la passion.

Mes mains pleines de vent,

De l’air du temps

Versent un jour gris

Sur un jour bleu.

PAROLES FRAGILES

Regard fixé

Sur mon ciel de lit,

Balbutiements

De mon cri silencieux

Où naissent,

Inespérés,

Des instants de bonheur.

Dazibao de l’ivresse

Sur mes sons

Inarticulés

Nos corps inondés

De nos sueurs

Evaporées.

Dans l’enfantement

De ces instants,

Mes paroles fragiles

Aux clapots éphémères

Ecorchent la passion.

Mes mains pleines de vent,

De l’air du temps

Versent un jour gris

Sur un jour bleu.