Aller au contenu

wolfhart

Inscrit(e) : 26 sept. 2004
Hors-ligne Dernière activité : févr. 11 2023 09:10

Publications sur Toute La Poésie

Nostalgie

05 février 2023 - 06:05

Rencontrer ton regard, dans la rue, pour de vrai,

Par surprise, par hasard, après tant d’années.

Au loin, un trouble ancien se serait éveillé.

Une chevelure en feu, des yeux familiers.

En approchant de moi, ton pas ralentirait

Alors que s’ouvriraient les portes du passé.

 

Sur les bancs de l’école où nous étions assis,

Toi, dès le premier jour, dans mon cœur pour la vie

Au théâtre avec toi, une première sortie.

Tu m’avais invité, tu étais mon amie.

 

Un jour, à l’université, tu es partie,

Emportant ta fougue, me plongeant dans l’ennui.

 

On dit que les belles âmes ignorent les années,

Alors tes yeux auburn, je les reconnaîtrai.

 

Si un jour je te vois, dans la rue, pour de vrai,

J’oserai te dire, voyant que tu souries

Que je cherche l’amour dans ton regard qui luit

 

Quand les étoiles dorment au ciel noir de mes nuits.

âme amie

03 février 2023 - 01:38

du Darfour à Soledar

de Paris à Cincinnati

de Kaboul à Tombouctou

 

âme amie

quand je vois le mal animal

que l’on te fait

j’ai mal

amie

j’ai mal à mon âme

j’ai mal à mon animal

 

des centres-villes aux bidons-villes

des fakes news aux vidéos deep fake

du réchauffement climatique aux guerres froides réchauffées

 

âme amie

quand je vois le mal animal

que l’on te fait

j’ai mal

amie

j’ai mal à mon âme

j’ai mal à mon animal

autoroute

29 décembre 2020 - 02:55

autoroute

entre soir et nuit

destination grise

 

les phares d’en face sont ailleurs

yeux du passé surgis du futur

hémorragie sans garrot

 

glissade hypnotique du temps

vague menace des phares de devant

on est partiellement ensemble

 

il y a des bretelles de sortie

et derrière

le monde a-t-il changé ?

 

We’re living in a world of fools

Breaking us down

nostalgie de Bee Gees

 

d’abord rester en vie

ok mais

pour aller où ?

quand nous ne serons plus

21 juillet 2020 - 02:01

 

 

quand nous ne serons plus

subsistera dans l’air

le sourire que nous voyions aux choses

quand elles regardaient notre amour

 

quand des nuits endiamantées

aux larmes des trottoirs

toi et moi revenions toujours

drapés d’émerveillement

 

quand nous ne serons plus

subsistera dans l’air

l’écho de nos secondes arrêtées

qu’entendront les amants à venir

 

 

 

quand les dos fatigués

27 juillet 2019 - 01:43

quand les dos fatigués

comme des drapeaux morts

sur l’herbe des prairies

cessent de porter les corps

 

les étoiles à travers

les barreaux de la nuit

leur chuchotent des mots

ou presque qui scintillent

 

                            une tête se tourne

                            au bout d’un quai de gare

                            pour poser un sourire

                            sur la plaie du départ

 

                             la pluie sur un visage

                             vient se marier aux larmes

                             et l’orage se tait

                             et la foudre désarme

 

                             dans les ruines d’une ville

                             c’est un enfant qui pleure

                             en se jetant confiant

                             aux bras d’un déserteur

 

et soudain le bonheur

d’une porte entr’ouverte

sur un rai de lumière

une beauté découverte