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wolfhart

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#397433 Lumière et lucidité

Posté par wolfhart - 05 février 2023 - 06:17

Oui, il y a tant de failles qui s'ouvrent dans nos représentations de la réalité. Pérennité de la démocratie, de l'humanisme, ... et même de la vie sur notre belle planète. Nul ne sait si la chenille donnera naissance à un papillon ou à  ... ?  De quoi redonner de l'importance à la transcendance poétique ! 




#397432 Nostalgie

Posté par wolfhart - 05 février 2023 - 06:05

Rencontrer ton regard, dans la rue, pour de vrai,

Par surprise, par hasard, après tant d’années.

Au loin, un trouble ancien se serait éveillé.

Une chevelure en feu, des yeux familiers.

En approchant de moi, ton pas ralentirait

Alors que s’ouvriraient les portes du passé.

 

Sur les bancs de l’école où nous étions assis,

Toi, dès le premier jour, dans mon cœur pour la vie

Au théâtre avec toi, une première sortie.

Tu m’avais invité, tu étais mon amie.

 

Un jour, à l’université, tu es partie,

Emportant ta fougue, me plongeant dans l’ennui.

 

On dit que les belles âmes ignorent les années,

Alors tes yeux auburn, je les reconnaîtrai.

 

Si un jour je te vois, dans la rue, pour de vrai,

J’oserai te dire, voyant que tu souries

Que je cherche l’amour dans ton regard qui luit

 

Quand les étoiles dorment au ciel noir de mes nuits.




#384916 autoroute

Posté par wolfhart - 29 décembre 2020 - 02:55

autoroute

entre soir et nuit

destination grise

 

les phares d’en face sont ailleurs

yeux du passé surgis du futur

hémorragie sans garrot

 

glissade hypnotique du temps

vague menace des phares de devant

on est partiellement ensemble

 

il y a des bretelles de sortie

et derrière

le monde a-t-il changé ?

 

We’re living in a world of fools

Breaking us down

nostalgie de Bee Gees

 

d’abord rester en vie

ok mais

pour aller où ?

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#380404 Bleu roi

Posté par wolfhart - 23 juillet 2020 - 07:45

émotion apaisante 

comme un moment haïku

planant au-dessus

d'une rivière




#380336 quand nous ne serons plus

Posté par wolfhart - 21 juillet 2020 - 02:01

 

 

quand nous ne serons plus

subsistera dans l’air

le sourire que nous voyions aux choses

quand elles regardaient notre amour

 

quand des nuits endiamantées

aux larmes des trottoirs

toi et moi revenions toujours

drapés d’émerveillement

 

quand nous ne serons plus

subsistera dans l’air

l’écho de nos secondes arrêtées

qu’entendront les amants à venir

 

 

 




#365880 quand les dos fatigués

Posté par wolfhart - 27 juillet 2019 - 01:43

quand les dos fatigués

comme des drapeaux morts

sur l’herbe des prairies

cessent de porter les corps

 

les étoiles à travers

les barreaux de la nuit

leur chuchotent des mots

ou presque qui scintillent

 

                            une tête se tourne

                            au bout d’un quai de gare

                            pour poser un sourire

                            sur la plaie du départ

 

                             la pluie sur un visage

                             vient se marier aux larmes

                             et l’orage se tait

                             et la foudre désarme

 

                             dans les ruines d’une ville

                             c’est un enfant qui pleure

                             en se jetant confiant

                             aux bras d’un déserteur

 

et soudain le bonheur

d’une porte entr’ouverte

sur un rai de lumière

une beauté découverte




#365481 il fallait bien

Posté par wolfhart - 15 juillet 2019 - 09:55

il fallait bien

que dans le cadre de la fenêtre

sur le papier froissé de la mer

lentement passent les cargos

emmenant au loin leurs fardeaux

au bout de droites blessures

entaillées sans un murmure

pour qu’enfin le bleu des rêves

baigne d’amour l’immense grève

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#361747 Incendie

Posté par wolfhart - 20 avril 2019 - 10:45

Incendie

 

 

pendant que les flammes

dévoraient la nuit

 

les regards se tournaient vers le ciel

d’où pleuvaient

des solitudes

 

les mains désemparées soudain

lourdes et honteuses

comme des usurpatrices

 

et chaque arbre envolé

poussait un cri intemporel

tranchant dans nos âmes

un morceau de vérité

 




#360525 Des minuits

Posté par wolfhart - 17 mars 2019 - 06:04

Ah vous le dites bien et l'on est avec vous

Notre monde de rien notre monde si doux

Si tendre et si cruel à pleurer à genoux

N'est-il pas à la fin gouverné par les fous ?

 

Merci pour votre beau poème.




#360394 Texte expert y mental

Posté par wolfhart - 14 mars 2019 - 10:59

un texte expert – y mental – je voudrais –les neurones bordel ! – rouge le pull de Christine de – la margelle - Gwendo tousse – écrire un texte – des feuilles volent sur la pelouse –bleu derrière les buissons – pas du foutage de gueule –j’vous jure, j’ai jamais couché avec – oiseau, bel oiseau, si ton ramage – je ne mange plus de camembert, c’est trop – Bébert, ah oui Bébert… - ? qui ira jusqu’au bout de la lecture de ce – le vent – la brise -  bise – clac – les fenêtres – c’est de l’anti-rédac – c’est réac – les nonnes – où sont les nonnes ? – domino minette – pot et zie ? – et zut – à mort l’ordre ! – amor – amor – je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant – plagiat – plagiat pas – faire de la musique – je voudrais – silence – me scier le crâne – flûte – Christophe et sa flûte – Mozart ? – Lacrimosa tout à l’heure – j’ai pleuré – papa ! – je voudrais – toutes mes dépendances à la poubelle ! – je voudrais – l’après-midi d’un faune – phone et tic – et tac ! – je voudrais – la paix – le soleil doux sur les rebords de mon chapeau – je voudrais – je voudrais – koa ? fait la grenouille – le corbeau croate – mon cerbo, des lyres – encore moins écrire – ressentir sans entrave – des vers doux où la rime fluide se délie – le poète de Lille – sans les mains ? – je voudrais – je voudrais – je voudrais – je vous remercie –

les nuages dans le ciel

se chargent d’idées noires  -

 

P.S. tagada tsoin tsoin … belle arnaque vos beaux yeux … ne pas en faire tout un piano…




#360289 au-delà

Posté par wolfhart - 11 mars 2019 - 10:21

au-delà de l’anneau d’or

où nos amours à nos chaînes se fondent

 

au-delà de l’île nue

où nos gestes de nos parfums s’inondent

 

au-delà de l’instant rare

où tout de notre vie  se touche et se replie

 

l’horizon transpercé à peine d’une piqûre infime




#356202 poussières

Posté par wolfhart - 11 décembre 2018 - 05:11

des poussières amenées par le vent

dans les yeux de mes rêves

j’ai

 

des graviers collés aux cicatrices

de mes souliers blessés

j’ai

 

des cailloux orphelins de mes cartes

qui attendent mes pas

j’ai

 

des rochers fêlés gisant au musée

des effigies de moi

j’ai

 

et des montagnes à soulever

sur des pages de pardon




#353023 L'olive

Posté par wolfhart - 15 octobre 2018 - 04:43

des vagues d'émotion dont on goûte le suc et l'amertume avec la langue, avec le cœur, et qui nous portent, ballottés dans un panier de joncs, jusqu'à l'estuaire sans rive

 

merci pour le beau voyage




#352935 horizons

Posté par wolfhart - 13 octobre 2018 - 02:13

à l’horizon de mes sens il y a

    une peau d’où je viens et que je suis

    une tiédeur juste qui ne se justifie pas

    un trafic d’influences entrant et sortant

 

à l’horizon de mes amours il y a

    une joie irrationnelle venue d’ailleurs

    une explosion de moi comme un cri revenu en écho

    une porte entr’ouverte sur l’ultime transcendance

 

à l’horizon de mes dépendances il y a

    une peur gravée au granit de ma mémoire

    une couleur d’abandon pour babioles de quat’sous

    un rendez-vous avec la mort dont j’aurais oublié l’heure

 

à l’horizon de mes gestes il y a

    une violence tapie dans l’ombre et qui m’en veut

    un désir de bien faire au parfum d’enfance

    une précaution d’officiant à la messe cosmique

 

à l’horizon de mes horizons il y a

    la mer infinie de ce qu’il y a à contempler, et

    au-delà du tore où toutes choses s’enlacent et se réconcilient,

    noire, lumineuse et vide, la source de ce qui vient et de ce qui s’en va

   

        

 




#351979 Les bateaux morts

Posté par wolfhart - 23 septembre 2018 - 02:43

Dans une darse de côté,

A la sortie du port,

Non loin de l’océan,

Reposent les bateaux morts.

Sous leurs linceuls de limon

Leurs rêves vivent encore.

Sur leurs carcasses éclatées

Les embruns de la mer

Apportent le souvenir

De tempêtes chevauchées,

D'îles inexplorées.

Leurs larmes doucement

Les baignent et emmènent

Dans le sable leurs poussières.