Condor

Merci M. et Laurence de votre passage.

(Bon ... je me suis juste trompé d'espace de publication - erreur de frappe)

Comme je l’embrassais en râlant à grand bruit

Ma femme exaspérée me dit veux-tu te taire

Drapons sur nos voisins un voile de mystère

L’amour supporte mal la présence d’autrui

Craignant d’être contraint de renoncer au fruit

Sublime et d’épouser le plaisir solitaire

J’élus de me plier à sa consigne austère

Et retins mon murmure en rythme déconstruit

Dans l’insonorité des vagues retenues

Suspendu pétrifié figé sous nos peaux nues

Sous le joug du diktat qui m’empêchait d’agir

Je me savais coupable au jeu du geste tendre

Mais l’élan de la chair exclut de m’assagir

Et je poussai un cri qu’on ne pouvait qu’entendre.

23 oct 24

Merci Laurence. Vos mots me touchent.

Ma femme en sa jeunesse a eu plusieurs maris

Je ne vous dirai pas de ses amants le nombre

Quand voulant s’imprégner d’une histoire moins sombre

Elle a su savourer les grands charivaris

Heureuse en sa province aujourd’hui à Paris

Plus aucune effusion ne la trouble ou l’encombre

Ses épanouissements se sont nimbés d’une ombre

Ses joies se sont noyées sous des flegmes marris

Elle a en des saisons reculées qui s’éloignent

Etalé sur ma peau des remèdes qui soignent

Dessiné sur mes nuits d’exaltantes couleurs

Mais le cours de la vie qui suit sa propre pente

Soulève en une vague inexorable et lente

Le parfum nauséeux de cruelles douleurs.

1r avril 2024