Carla.

Excroissance lacrymale
Une perle roule
Dans le lit des buées.
J'habite cet éphémère
Posé sur un pétale
Ses syllabes debout
Convoyant mes silences
Viens...
Vient l'été qui assèche
Vient l'écume finale
Et ses bouquets jetés
Aux lieux de mes absences

Je ferme les yeux
J'ai ce rayon pour fil
Ses ors prononcent mes dispersions
Sa chaleur ma déroute
Je laisse brûler mes intervalles
Je laisse briller mes divisions
L'écart m'attache
Des bouts d'étoile au blond des cils...

Cela semble délicieux...Un plat d'hiver comme je les aime...A déguster devant un bon feu

Le pas lancé
Ne tombe pas
L'errance a tissé sa rosée
Le long des pierres

Du silence et du verre
Puis le froid sans limite
Toi seul est la couleur peinte sur l'éphémère
Chaque marche est un exil
Une ébauche sans voix
Il flotte dans la lumière le timbre de ton pas
Les arbres ont la douleur
Pour formes et pour mémoire
Je grave sur leurs branches tes jours libres du noir

p'tit KDO

Eva Yerba buena

Heu, côté grâce et danse, j'ai quelques progrès à faire, lol
Merci pour ce joli cadeau Bohemia.

Au mur
Du rouge vertical
Pour assaisonner la raison
Du piquant déliant l'aval
De lèvres prises à ma façon
Olé!
Le noir se lève, danseur
Pris au feu de ces libations
Du piment doux sur les étals
De mon regard en évasion
Olé!...

Dors…
J'attache mon ombre à ton rêve
Tout le reste n'est que silence
Reflets qu'on accroche aux oiseaux
Dors
J'habite ces mots qui dessinent un visage
Et leurs moissons d'opale
Posées à même la peau
Dors
Mon ombre
Ne veut pas mourir…

Au-delà de cette route
Posés comme des pierres fortes
Des espaces essentiels

Jeux d'eau
Dans un reflet d'enfance
Des rivières sous nos pieds

Nous partirons à leurs rencontres
Derrière les pluies du temps
Libres, beaux, acharnés
Vivre
Entre rires et soleil

J'emporte peu de choses
Le viatique de l'errant délaisse la pesanteur
Deux yeux pour faire un monde
Quelques mots étincelants
Pour suivre des chemins
Construits de l'intérieur
J'emporte si peu de choses...