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Rimbaudelaire

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Publications sur Toute La Poésie

En attendant le raz de marée (2002)

21 février 2008 - 11:16

Je suis tout empli de liqueur,
C'est Hiroshima dans mon cœur,
Ton départ est une tempête,
C'est Nagasaki dans ma tête.

Ah ! qu'il est bon de se cuiter,
Puisque tu viens de me quitter,
De crever sur l'oreiller rouge,
Pour que plus rien jamais ne bouge!
..................................……………...

Oh ! les glissements de terrains
Qui m'enlisent ! __ Et de tes reins,
Le string noir et son fol effluve
Réveillent d'un mort le Vésuve !

J’ai le vers solitaire (1997)

12 février 2008 - 11:28

Il ne rime qu’au vert de ton œil solidaire…



Crac.

Post-scriptum à ma dentiste obsidienne (2002)

12 février 2008 - 11:28

Vos canines se font moins câlines quand elles goûtent mes chairs ma chère. Vos incisives sont plus incisives et vos molaires ne modèrent plus leurs émaux ni leurs mots quand vous me prenez en bouche…Je crois même que votre mangue rêve d’une autre langue et votre palais d’un autre que moi et d’un autre roi ! Valet las, je meurs entre vos cuisses et coule dans votre cœur, car votre amour n’est plus qu’une carie ! Mais malgré les menottes, avec mes trente-deux quenottes, je mâche votre encéphale plein de désamour, et je m’en vais. Boum-boum.

Insomnie (1997)

09 février 2008 - 03:53

Perdu : sommeil. Combien de ces nuits blanches,
Où le cerveau cerné de rêves blonds
(Broyant du noir !), j’ai caressé tes hanches
Aux frissons lents du bout de mes doigts longs ?

De mots exquis je célèbre ta bouche
(Que tu n’ouvrais que pour des esquimaux !)
Son palais doux ! et sa langue farouche !
Ses soupirs hauts ! sa denture d’émaux !

…Déjà l’aurore et l’horreur boréale
Emplit mes yeux dont le voile sanglant
Vient effleurer, las, cette mer australe,
Et ce soleil de ton iris cinglant.

……………………………………………………

Trouvé : cerveau (poids; mille cinq cents grammes),
Perlé de Sang. Particularité :
S’est écrasé sublime d’anagrammes
Contre le mur de la réalité…

Lolita boutonneuse (1997)

09 février 2008 - 03:53

D’avoir dévoilé ces boutons

Au grand dam de tes yeux en larmes

Je suis au regret mais jetons

S’il te plaît de mon cœur les armes

Car dans sa noirceur à tâtons

Je t’ai découvert mille charmes.