lacape

 

 

Le désir est une conduite d’envoûtement (Sartre)

Une affaire très personnelle,
Un sursis faisant vibrer vitres et voilages
pour s'imposer dans le cénacle, un puzzle friable
comme une sculpture en terre
jouant à cache-cache avec le soleil

Les voix parlent de l’autre, serait-ce une illusion
une bonne part de la saveur des jours
De fugaces éclats qui ponctuent le tissu
comme ces tatouages sur des indications
de quelques secondes
pour se laisser porter vers ce formidable patrimoine
à l’étonnant pilier, que l’on identifie au langage
auquel il est associé, à propos d'une suite d'énoncés
à la française

Te voilà, spectateur, alors tournent les pages,
devant l'intraitable pulsion, aiguillonnent l'inflexible écrit
en une fantasque philosophie, pour célébrer les rencontres
fais-toi petit, tout petit, dans le jeu mondain des apparences


Chutttt ! savoure domi, oui savoure, c’est si bon……


lacape (la photo est personnelle)

Mise en bouche

C’est une plongée au cœur, du mascara sur la ville
permettant de nombreux passages
afin de former une boucle, cela la rend plus fragile

Rue des Teinturiers, c’est ma place favorite
C’est là que l’on s’est rencontrés avec laurent (Marchand de rêve)
au travers d'une forêt de jambes d'aficionados
placés sous l’égide des spectacles à venir

Une rencontre d’hommes, sans fioritures, mais avec sensibilité
où nous avons évoqué notre petit réseau de confident,
avec aussi un projet ?

A l'image de cette langue dont elle rend avec justesse les singulières inflexions
et qui étincelle de multiples facettes
Avignon, c’est un beau récit en revisitant les lieux
où la caresse du vent parvient à se faufiler entre les corps
malgré tout, afin de mieux vivre les choses, fondées sur la mémoire

Puis, j’ai cultivé farouchement mon célibat, avec une jeune et belle ingénue
en usant d'abord de l’anglais, puis du français,
capturant les mots qui s'étalaient à mes pieds
Une ambition bien plus vaste qu'une vie
qu’elle a acceptée sans réfléchir.

De Partita 2 à Shéda ces poings-là, je les ai serrés forts
sans oublier le Off, pour d’autres ciels
l'espace de quelques séances de pose en périphérie du monde…

Avignon, je t’aime, quand tes thématiques sont plurielles,
et ne sont que déploiement, une manifestation de cette inépuisable libéralité
dont la hiérarchie forme le cadre,
Malheur à ceux qui y manqueraient
J’y vois la peur grandissante et l'isolement d'un esprit sans archives
Pourtant il suffit de lécher par à-coups la toile, tout geste hâtif est superflu,
sous l’angle des rencontres, qui jalonnent

Ah Avignon !


lacape

Un silence...

Le goût d'un apport pour un silence
Tout ce vide en entendant ses pas, quand il fallait se souvenir
de cette infinie diligence où personne ne va
Il y a les jours anciens pour courber la voix, jusqu'au large de ses yeux
des milliers de lettres sans demeures s'effacent...

lcp 22/08/2008

Baltique...

Les côtes envoient l'écho, déroulant le gris
Un mouvement senestre que porte les eaux
L'alternance des ondes, une ligne, un appui
Pour renflouer l'étiage et le sang des fleurs
Celui qui file au bout des doigts
Poussé par un vent d'ailleurs...


lacape 11/04/2008

Train de nuit...


Dans la nuit différente
Près du ballant
Drapé
D'air chaud
Je me retourne
Pour voir les lignes
En passant

D'un ciel
Qui s'enfuit
A la verticale
Et colle une odeur
A la peau

Egarée

Dans le faisceau d'une étoile
Insolente...


lacape 24/01/2008

...


Trois points suspendus
Et le bout d'une phrase
Me pousse dans le vide
Du premier mot que j'écris
Ils ne sont qu'à l'intérieur
Où coule mon sang
Dans le haut de ma langue
Je ne suis qu'un passeur
Où rien n'est important...

lacape 13/01/2008

Sans elle...


Pour imposer son bruit
Elle restait belle
Polissant le jour
Pour devenir l'Ombre

Il apprenait à vivre
Le ciel couvert
Portant seul le geste
D'une intime évidence
Empruntée à l'exil

Sans elle...


lacape 05/12/2007

okay avec toi, bibi, rien de nouveau...

Juste...

Je veux
Juste ton sourire sur le bout de mes doigts
Un vague aux lèvres
Au toucher de velours
Un filet d'or à l'arrière du soleil
Juste.......



lacape O2/11/2007

Les derniers vers sont forts....la mer....vaste étendue où l"imaginaire se replet....

Infiniment...

Infiniment
je décroche ses lèvres

La tête vide

Le soleil les a soudées
Sans un mot

Pour les poser sur nos rires

Je n'ose rien
Que le coin d'un ciel sauvage
Allongeant son pas
Dans le jour soumis

Au delà
Il ne reste plus que le bruit de la terre...


lacape 28/07/2007