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Publications sur Toute La Poésie

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01 juin 2015 - 09:28

[et finalement

l'eau qui perle un peu de sopalin pour s'assurer que – foutu raccordement tapé au marteau par le padre – trop mais mais pas d'autre choix - pour le désengager de

l'ancien tuyau mais c'est bientôt

l'été et cet été pas de travaux pas de panique pas de course bricolage sur course bricolage d'oubli de merde de j'ai

les boules de me sentir aussi bête devant un mur à tapisser que devant un cours de grammaire soulignez en rouge

le verbe j'ai manqué cette première occasion manqué de refuser cette bête analyse parce que c'est confus bête je l'ai dit une sorte de missel pour apprenti français or je le parle mieux qu'elles toutes ces récréations passées à construire – billes foot images voitures garçons filles – au final pas de tapisserie juste enduire et peindre ou lambrisser]

 

 [ c'est moi

cette soudure je m'étais emmerdé je m'en souviens pas que je débute mais marre de sentir toutes

ces baraques identiques dans mon dos – larges ! – au nombre de chambre près et quand je vois

celui-là – le dernier en date à y loger – à regarder ce cuivre, à refuser de le peindre je l'aurais devant moi je lui dirai qu'il a pas beaucoup travaillé pour passer autant de temps à regarder et à penser

ces bouts de tuyaux il y en a des anciens qui ne mettaient pas leurs gosses à l'école je le sais j'en viendrais

ça me fait un peu de peine mais

c'est rien de bon tout leurs discours je les connais les anciens qui travaillaient pas et tous leurs gosses qui n'ont rien fait d'autre que de jouer

ça ne rêve que de ne plus être colérique je lui dirai – je suis mort depuis quelques temps déjà – non non non garde la]

 

je ne parle que de vous vous vous dites

fille de la latine

fille de la latine lalalala

cousine plus sûrement je me souviens on a pris des bains ensemble nous nous sommes vues nues c'est dans l'eau du bain de la rue surtout qu'on les noyait ces cours de grammaire trop soucieux de

propreté quand nous nous nous mettions dans notre baignoire pour que dans notre lit – un lit tout vivant tout chaud tout beau – tout ce qui passait puisse trouver un sommeil doux des voyageurs qui après avoir apposé leurs yeux leurs oreilles leurs langues très loin sont revenus ordinaires de la terre des loups des cancres des enfants d'anarchistes mais des gosses fatigués aussi et d'

ordre

moile cyprèsle crâne

22 mai 2015 - 10:04

[je lui

disais que les morts étaient dedans entendez là toute une tentative en haut il

fallait entendre dedans que ce caillou gravé vu sur l'étagère lorsque nous – ma femme et moi –

étions partis sur Ré – surré – il

avait fait beau rendue possible une ballade en bord de plage bref que ce caillou gravé à la main dans l'ancienne boutique non pas face à l'église comme maintenant me

rappelait qu'on inscrivit longtemps à même les crânes dans ces terres encore fermée aux aventuriers les motifs qui spontanément répondent aux retours des morts – aucune imagination ici]

 

[je

suis ce cyprès dont tu ignorais beaucoup parce que tu

juges

oublies parce que tu

baignes dans une masse de phrases pour toi même – pourtoimême – incapable de t'offrir un repos que le moindre aventurier – quilaitounonsacasquetteetsaboucledoreille – s'accorderait parce que les coups tout autant que les histoires parce que les coups

cognent tout autant que les pourtant et tu le

sais – pas de sourire en coin – je t'

aime]

 

[retourner tel est ce que je fais le mieux car

retourner – comme je l'entends, moi, pauvre cavité osseuse – se passe de voix moi qui n'ai que ce qu'ont laissé mon dernier hôte et tous ceux d'avant à

partir de là tout le monde s'y retrouve que ce soit en se laissant

aller à ma surface plus ou moins lisse plus ou moins caverneuse plus ou moins chargées de nuits et de réveils de ce premier retour sur terre mais mais le moindre caillou peut le

faire]

5753

11 octobre 2014 - 05:27

la fenêtre était ouverte, de

l'étage donc je voyais la cour, ses jeunes (dont un à moi), son allée, ses arbres, sa table plastique blanche moi

j'étendais le linge

j'amenais une chaussette rejoindre sa sœur sur les clips prévus, bien cet étendoir, solide, cher faut dire

l'arbre toque (on se connaît) je me

disais

 

vous êtes bien misérables à penser gagner du temps

je te vois faire

tu choisis dans un tas de chaussettes

tu les regroupes deux à deux

je te vois t'imaginer à sourire une fois séché tout ce linge, à ne pas avoir à chercher les chaussettes, à saisir d'une seule main les deux chaussettes l'une à côté de l'autre, satisfait d'avoir réfléchi et procédé bref je voulais te le dire

tu vois

je t'aime bien mais pourquoi ?

 

pensant qu'il ne me comprendrait pas

lui ayant déjà expliqué combien les hommes par ici raffolent de mayonnaise et que moi même, mes intestins du moins, produisent à son contact des crises sans nom

passant sur le fait que comme ce sylvestre estonien qui ne connaît pas le sexe du serpent son compère je ne connaissais pas son essence nous bavardions tous deux mais restais taiseux

nous voyant déjà misérables mon poing se serra sur la malheureuse que je ramenais voir sa sœur chaussette l'

étranglant

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08 octobre 2014 - 10:20

ça n'était que ça, des feuilles mortes sur une piste (cyclable)

qu'un autre orteil de l'automne

ça n'était qu'oreilles collées au sol certaines quittant l'asphalte pour la gomme de mes pneus le garde boue les masquant périodiquement

ça voudrait écouter mais quoi qu'elles collent

ça n'est qu'un coin mourant des cuisses ici et là ne chauffant que la toile qui les couvrent des os – du dessous du dessus – ne se parlant plus

 

tu es une vitre ouverte

un sang tirant la langue

une langue s'étirant trop

tu es une commande qui ne répond plus

la manivelle qui reste dans la main

tu es aux portes des saisons crevé

es en transit pour les essences barbares qui t'ont vu naître

 

bien que te prolongeant d'efforts

de textes écrits gros

d'une vieille caisse

d'un vieux vélo

de ce monolingue de vieil intestin rythmant son unique printemps

5751

06 octobre 2014 - 09:46

il y a une araignée sous la marche visible en montant jadis

il y eut une rampe qui menait aux chambres un

toit sans velux sur lequel jamais je n'avais posé mon cul aujourd'hui

il y a ce velux que l'on tire puis ouvre aujourd'hui

il y a un trou par lequel nous laissons s'engouffrer nuit, frais, périphérique

 

preuve que l'on renifle encore

que l'on oublie pas

que l'on s'élève comme le faisait jadis les vieux à queues

couche comme eux

reflète comme eux

lance nos peaux toutes blanches à ce comme eux seul coin du ciel

preuve que l'on traverse les fins (passée et future)

 

en fait elles nous enserrent

plus loin elles ne nous tiennent que d'une main

plus loin encore elles se rappellent à nous

encore plus profondément elles, elles s'effacent

là elles courent un autre moment