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smoke

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Messages que j'ai posté

Dans la publication : Sujet sans fin

03 février 2009 - 12:19

*Noir / ???

...

Je viens de passer une heure ou deux (facturables au tarif de la sécurité sociale) à ressortir des archives l'histoire inaugurée par Kimono le 3 mars 2005 (jour de la St Guénolé, saint breton et patron des oculistes) et terminée le 4 novembre (jour de l'endive du calendrier républicain), sur un coup de Trafalgar du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche réunis.

A 10h30, au Méridien de Toulouse (qui n'est pas un bistrot de la place du Capitole), Smoke postait le 1007ème message de cette tournée générale où ont trempé quelques zillustres signatures, terminant dans une sorte de deuil anticipé la série par le mot : Noir

Ca se défibrillerait peut-être, en ce jour de Saint Augustin d'Hippone (né comme il se doit à Thagaste d'un père patricien et d'une mère indigeste), qui écrivit avant son départ pour Carthage ces mots célèbres :Arbor erat pirus in vicinia nostrae vineae pomis onusta nec forma nec sapore illecebrosis. Ad hanc excutiendam atque asportandam nequissimi adulescentuli perreximus nocte intempesta, quousque ludum de pestilentiae more in areis produxeramus, et abstulimus inde onera ingentia non ad nostras epulas, sed vel proicienda porcis, etiamsi aliquid inde comedimus, dum tamen fieret a nobis quod eo liberet, quo non liceret, morceau d'anthologie qui fut plus tard mis en musique par Eric Satie aux confins du 19ème arrondissement.


* c'est là, j'vous dis : http://www.toutelapo...n...st&p=268000


Quitte à faire un flop, je ne résisterai pas à la tentation :

Noir / de fumée

Quelle surprise! oh ! J'en crois pas mes yeux !

Dans la publication : L'entente (et le secret)

18 décembre 2007 - 01:10

Tu dis, quelque part vers le milieu

Rechercher l'essence de cet exercement est dément.

Mais c'est déjà trop tard.

C'est un exercice prodigieux sur le langage, l'utilisation du mot comme un signe, presque,
la construction d'un sens malgré tout,
d'une atmosphère gris-bleu autour de l'omniprésence du e.

Plus qu'un exercice à la Perec, je dirais une sorte d'architecture avec un néo-matériau,
le mot-lettre, et le bâti se tient, jusqu'à une certaine dilution que je regrettais à ma première lecture,
des phrases qui ne me semblaient pas s'imposer,
mais qu'aux passages successifs, j'en arrivais à identifier à des sortes d'espaces, de vides
donnant à la construction finie une géométrie régulière.

C'est fou.
et Réussi


Tu oublies tous les "r" de ce texte Ariel ! (sans compter le son "en" qui revient si souvent).
Au fur et à mesure de la lecture... j'avais envie de plus en plus envie de le dire , comme s'il fallait mettre le son. et aussi comme s'il fallait que j'extrais ces phrases qui devenaient de plus en plus râpeuses. Une sensation d'encombrement dans la gorge.
Plus que de construction géométrique dont parle Ariel, je parlerais de rythme segmenté.
Impressionnant en effet . Ce texte, pour moi est un écrit d'abord sonore . Une belle étude sérielle que voilà ! Chapeau serioscal.

Dans la publication : Dopamine

27 novembre 2007 - 01:39

Bonjour chère fumerolle
- ta capacité à te frayer un chemin pour ressurgir de temps en temps
(oui, tu sais mon sourire).

De tous les termes que tu as utilisés,
je préfère le bastingage.
Pour de très vieilles usures de coude,
où se masseraient quelques cicatrices.

C'est un endroit privilégié.
Plus encore que le banc où on a souvent regardé passer les gens,
un autre où l'on sait ne pas trouver de gens.

Je dirais la mer ou le partage du regard.

Bonjour Ariel

Question de temps. Je n'en ai plus beaucoup pour venir sur le site. Je le regrette un peu.
A propos de fumerolles ... je viens de lire qu'en raison de leur composition chimique, les fumerolles sont dangereuses pour la santé et rester plusieurs dizaines de minutes dans un champ fumerollien nécessite un matériel de protection (masque à gaz, gants en cuir, ...).
Alors zou ! sauve toi vite !!!! (tu devines ici mon éclat de rire ...)

En écho au bastingage et au russe ... extraits choisis de Blaise (cendrars)

" En ce temps-là, j'étais en mon adolescence
J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance
J'étais à 16.000 lieues du lieu de ma naissance
J'étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares
Et je n'avais pas assez des sept gares et des mille et trois tours
Car mon adolescence était si ardente et si folle
Que mon coeur tour à tour brûlait comme le temple d'Ephèse ou comme la Place Rouge de Moscou quand le soleil se couche.
Et mes yeux éclairaient des voies anciennes.
Et j'étais déjà si mauvais poète
Que je ne savais pas aller jusqu'au bout.
...
J'avais soif
Et je déchiffrais des caractères cunéiformes
Puis, tout à coup, les pigeons du Saint-Esprit s'envolaient sur la place
Et mes mains s'envolaient aussi avec des bruissements d'albatros
Et ceci, c'était les dernières réminiscences
Du dernier jour
Du tout dernier voyage
Et de la mer. "

(la légende de Novgorode)


Amitiés

Dans la publication : Dopamine

23 novembre 2007 - 10:25

A te relire... Oui c'est ça...
Je me souviens de tout à la fois ....
La peau des mots sous les coquillages...
La vague qui porte l'âme, le bastingage ...
Les aiguilles d'eau
- Plus rouges que rouges -
Les ensevelissements, les naufrages...
L'échouage enfin.
Les galets parlent du chagrin ...


Tu sais ?





Merci.. pour ce beau poème Ariel.

Dans la publication : Retour d'Odyssée

11 juillet 2007 - 12:35

En lisant le texte, je me suis sentie libre et pourtant guidée vers un point très précis. Ce fut délicieux.

Jaguar.


Merci Jaguar de t'être laissée guidée ainsi par mon texte. J'apprécie.