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Publications sur Toute La Poésie

Matinale

11 juillet 2007 - 12:31

Ce matin qui cligne à travers nos volets
Et c'est le jour qui te découvre.
Le bout de ma langue sur ta peau de lait
Et c'est un voyage qui s'ouvre.

Rester au lit.

Et quand tu me glisses entre tes cuisses,
J'entends tes premiers secrets qui frémissent.
Sous le clos de tes paupières qui m'inventent
Une à une, chaque vague poursuit la suivante.

Rester au lit.
Jusqu'à la déferlante.

Retour d'Odyssée

09 juillet 2007 - 10:47

Ce n'est que grands vents d'heur
Qui creusent leurs désirs aux coeurs
De nos terrains vagues.

On construit.
Des villes,
Où vont et viennent
Des heures.

-Quotidiennes-

On s'épuise, on s'abîme,
Pour une une rue,
Un trottoir, un pas de porte.

Et la fille, un jour perdue,
Accueille son dernier venu.
Et l'individu se couche, à moitié nu,
- Les bras en cercle -
Autour d'un rêve foutu.

Quand les corps ne bougent plus
Dans les rues,
Enfants, laissez passer.
Ce n'est que le retour de l'Odyssée.

La Saint Jean.

27 juin 2007 - 01:31

Le feu s'est épuisé.
Et la foule a charrié sa soif d'été
Aux terrasses des cafés.
Le rouge s'accroche encore aux silhouettes.

Ici, des filles aux cheveux frais
Viennent s'abattre
Comme des claques
Sur des chaises métallisées.
Les garçons embarrassés
Ont des couleurs de cerises
Quand elles les assurent dans un rire.
De leurs nudités longuement élaborées.
Les pères commandent des bières
Et se souviennent d'hier.
Les mères s'égosillent en prières
Après des enfants qui chahutent.


Sur le trottoir d'en face
Dans un désordre de foule
Les tribus se reconnaissent.
L'allure, le geste.
Ils s'interpellent, s'embrassent
Comme des frères.
Coups d'oeil de côté.
Il n'est pas là celui qu'on espérait.
Les portables sonnent
Les accents résonnent
Il arrive.
Attente élastique.

Têtes à l'envers, coeurs en émoi
Dans les musiques qui se confondent
Hors du regard des parents accoudés
Ces deux là tournoient sur le manège coloré
Et se volent leurs premiers baisers -

Elle a souri au doigt qu'il a posé sur son cou.
Et l'été s'est rempli de promesses.
Soudain la rue sent le nougat
Les pommes d'amour et la barbe à papa.

Pour Daniel et Alexandra - 21 Juin 2007

le chocolat noir

21 juin 2007 - 04:34

A Christine

.

La douleur sûre
L'équilibre en péril,
Tous les matins,
Devant l'image du Mont Fuji
Elle se suicide,
-lentement-
Au chocolat noir.

Elle oublie le nom de ses amis
Les titres de ses livres
Ses clés, son porte monnaie...
Va lentement
Et conduit,
Dangereusement.

Pourtant...
Quand on examine l'image,
Au sommet du Mont Fuji,
Le ciel est clair
Et le vent frais.

Matin

20 juin 2007 - 10:17

Un voile de brume est tendu
Entre les toits des maisons.

Elle penche ses bras ronds
Sur l'odeur du café.


Et l'air se peuple de patience.

Il s'est levé.

Dans l'herbe verte du pré
Une chaise est renversée.
Quand son chignon s'est défait
Une rivière a coulé sur son épaule

Sa peau a bougé.

Renversée vers le ciel
Ses ongles agrippent la terre.

C'est comme un bruit de robe qui se déchire
Quand
L'eau et l'or traversent
La brume.