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Publications sur Toute La Poésie

D'un regard, je dégrafe...

22 avril 2012 - 03:49

D'un regard je dégrafe un nuage ténu
De festons éthérés où s'élance un hommage,
Et je tends à plisser un silence charnu
Comme un buste endormi sous un ample corsage.

Tu disais autrefois, pudibonde au coeur nu,
Qu'un poète repose où le songe l'encage,
Une claire-voie haute, un velin si grenu
Qu'il rendrait l'étincelle à ton sombre visage,

Arrimant dans un souffle sur moi contenu,
Ces grands cieux à bleuir de belle encre sans âge.
Où tristesse et secrets à mon temps survenu
Jetteront à la mort l'insondable message...

A TLP et à ceux qui l'ont habité.

06 septembre 2009 - 02:18



L'on aurait trop à dire avant que d'un silence
Le dessein de l'ennui ne vienne nous sommer
De ne rien ajouter à tant d'adolescence,
Vécue si librement, qu'il reste à renommer,
Loin des humeurs tangibles, un temps qui ne s'agace
Pas d'âmes refondues dans le moule de plomb
Où ils figurent seuls, les piebots et la face
D'un qui ne veut pas perdre de son faux-aplomb...
A vieillir avant l'âge l'on devient ingrat,
Outre la surdité, ce don de providence
Où se met à l'abri, celui fait comme un rat
Qui rongerait le frein de son indifference.
Et il advient alors d'un adieu si discret
Qu'ici nul ne verra le dos rond d'un fervent,
Un petit balluchon porté comme un secret,
Où l'oreille se pose et n'entend que du vent...










Et mieux qu'un souvenir, il est questionnement...

03 août 2009 - 09:24



Et d'un monde parti, lentement sous le coin
Comme un laisser-aller à l'oubli de la chose
Qui sans peine rangée, va tout proche et si loin,
Sera contre la plinthe une boîte mi-close...

Sur une pierre d'angle en souvenir de quoi,
Aux lieux imprécis où il voudrait se rendre,
Il grave cette forme, une sangle pour soi
Qui tient de l'hippocampe et de la scolopendre,

Et mieux que la mémoire, il est questionnement...







C'etait un beau dimanche à la quiétude sobre...

13 juillet 2009 - 09:57




C'était un beau dimanche à la quiétude sobre.
Certain d'être poète parmi d'autres poètes,
Il disait la sombreur parce qu'elle est si secrète,
Cette moisson de grains que fauche un vent d'Octobre.

Libre comme un saisonnier au silence rendu,
Il s'en ira dormir sous l'humble titan-cotte,
Sa généalogie, pour d'autres leur marotte,
Et le grelot vous tait qu'un temps est suspendu...









...

31 mai 2009 - 08:47



Tu retiens un embrun qui détrempe à la marge,
Essoufflé t'arrachant, d'une crête et sa foule
Que les vagues ensablent...Desert sous la houle,
Une grogne et renvoies cet exergue au grand large.
Lazzulis englués, tes bombées joaillières
Où le sang, du verso, t'estampille fécond
Quà la cendre pamprée de si tristes flocons
Il dévale pour toi toutes les cordillères.
Où l'orage paraît, prisme cicatriciel,
Les soupes bouillonnantes encrent ta nature.
Le flux comme un éclair qui coule la brasure
Sur tes âges de bronze, en fait déjà le miel...