D'un regard je dégrafe un nuage ténu
De festons éthérés où s'élance un hommage,
Et je tends à plisser un silence charnu 
Comme un buste endormi sous un ample corsage.
Tu disais autrefois, pudibonde au coeur nu,
Qu'un poète repose où le songe l'encage,
Une claire-voie haute, un velin si grenu
Qu'il rendrait l'étincelle à ton sombre visage,
Arrimant dans un souffle sur moi contenu, 
Ces grands cieux à bleuir de belle encre sans âge.
Où tristesse et secrets à mon temps survenu
Jetteront à la mort l'insondable message... 
- AURE et M. de Saint-Michel aiment ceci
 




			
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