Bouche-trou
Tel est le nom que l'on donne à celui qui comble l'ennui et non celui qui enivre. Celui qui saoule au delà de ces failles du temps.
Le bouche-trou est celui qui faite rire quand la femme veut retrouver son assurance. C'est le bon pote sur qui on tape sa main sur l'épaule, pour se dire que tout va bien. Il rend service et garde pour lui les sévices de son cœur.
Sempiternel retour en arrière comme une mauvaise bascule du temps. Le bouche-trou a des amis, grands, mais le petit féminin lui est étranger. Il n'a pas l'étoffe des héros, il n'a pas appris à être un salaud. C'est surtout celui que l'on voit mais que l'on ne regarde pas. Trop gentil, trop prévisible. Trop honnête. Je le hais.
Des pages ne suffiraient pas pour montrer mon effroi. L'histoire du passé se répand sur mon présent, mon futur est bouché. L'avenir se perd dans les questions de conjoncture. Je suis "compliqué", une autre façon de me signaler comme ennuyant. Mais le bouche-trou sait se montrer amuseur le temps d'une chanson. Cependant l'opéra, la symphonie lyrique ne se joue pas dans la salle ou il se trouve.
Seul à l'écoute d'un piano qui virevolte, le bouche-trou n'a sa conscience que pour seule compagne. Il devient triste. Mais qui s'en soucie vraiment? La belle est déjà rassurée pour ses propres instants.
Le bouche-trou comble les moments de doute, et trouve les mots suffisants pour attirer les amants de sa belle. Le bouche-trou comble seulement ses propres égarements. Il est seul, parfois inconscient comme à cet instant. Les idées les plus noires s'emparent de moi et je ne peux pas lutter. Je m'enfonce dans les sables mouvants d'une passion immobile. Je me déteste à cet instant, comment se faire aimer pour autant ? Carapace indésirable, esprit tourmenté. J'aimerais être le salaud tellement recherché. Je n'y arrive pas car j'ai "tellement de sensibilité". Plutôt de la sensiblerie.
Je ne supporte plus ces sensations d'amour. Des chimères qu'offre mon cœur si souvent, depuis trop de temps.
Le bouche-trou palabre, offre des notes de musique. Il ne fait pas danser, il ne fait pas tournoyer. Il ne chavire pas les cœurs, il les fait se détourner du corps. Il est méprisé d'une certaine façon.
Le bouche-trou ne cherche pas l'amour au rabais. Il cherche le grand et parfois il prend trop son temps. Il vise le beau et pas la simple histoire sordide que l'on pourrait se payer de temps en temps.
Le bouche-trou est perçu comme le bon père, celui qui se montre toujours présent. Mais l'homme à cet instant ne devient plus l'hypothèse d'un amant. Simplement une pièce de second choix, une deuxième main. Il est fini, il a passé son chemin, il trépasse sur son destin.
Le bouche-trou n'a que deux alternatives : se réveiller ici ou ailleurs, ou s'endormir à jamais. Destinées singulières qui ne m'empêchent pas de pleurer...
La vie est belle, le constat est amère. Ce texte n'a pour symbole qu'une bouteille à la mer. Personne ne peut apporter d'aide, du réconfort dans le meilleur des cas.
Je me sens isolé comme dans un corps tétraplégique. J'espère au moins que ce texte aura pu m'aider comme si je ne l'avais jamais écrit.
Désolé.
Elends
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Bouche-trou
09 novembre 2011 - 11:13
Amie
30 octobre 2011 - 02:53
Amie, sur les traces de palabres d'antan
Amie, tant de délivrances, rapprochements
Amie, chavire mon cœur, un tour de cadran
Amie, cœur du mensonge, l'espoir d'être amant
Espoir, frontière d'un état neutre à celui qui désarme
Espoir, sentiment de ne pas devoir ressortir les larmes
Espoir, une escadrille me protège encore de tes armes
Espoir, pour éviter que je devienne illusion, ton carme
Illusion du franchissement des abords de cette rive,
Illusion, mon doux secret, est-ce l'amitié qui chavire ?
Illusion, au delà de mes sentiments, ce beau navire
Illusion, mon amie, puisse cet espoir ne parte en dérive
Amie, tant de délivrances, rapprochements
Amie, chavire mon cœur, un tour de cadran
Amie, cœur du mensonge, l'espoir d'être amant
Espoir, frontière d'un état neutre à celui qui désarme
Espoir, sentiment de ne pas devoir ressortir les larmes
Espoir, une escadrille me protège encore de tes armes
Espoir, pour éviter que je devienne illusion, ton carme
Illusion du franchissement des abords de cette rive,
Illusion, mon doux secret, est-ce l'amitié qui chavire ?
Illusion, au delà de mes sentiments, ce beau navire
Illusion, mon amie, puisse cet espoir ne parte en dérive
Des pressions
30 octobre 2011 - 12:20
L'euphorie laisse place au spleen d'automne, des pressions du temps. Les jours passent et mes doutes s'acharnent. Je deviens tour à tour curieux, incrédule parfois triste. L'hiver construit son manteau de froid, mes sentiments me glacent. Je vois les minutes passées, je ne compte plus mes heures. Seuls les mots me permettent de m'évader. Prison de mes turpitudes à croire que les sourires me sont acquis. Pour qui d'ailleurs appartiennent-ils vraiment ? Jalousie.
Les cendres s'accumulent au fur et à mesure que je respire. Le lac est toujours à ma porte, les larmes si elles coulent pourront mieux se noyer.
Une autre cigarette pour que le feu continue de noircir ces pages quotidiennes.
Entouré de musique pour que l'inspiration reste poétique. La tragédie frappe si souvent à ma porte. Il est midi dans ma vie, pourtant l'adolescence me poursuit. Egotique comme bien souvent, j'essaye de me voir passer dans la rue. La fenêtre est ouverte et la passion m'enivre. Le grand saut vers toi. Le vide ou le funambule comme issue.
Point de verbe n'illustre mes propos, tous ne commencent pas par le A. C'est dit peu à peu finalement je le crains.
Toujours au bord du lac, je vois tant de choses autour de moi. Je ne regarde plus les nombreux passants qui se tiennent par la main. Ils m'effrayent, tout comme ils me ramènent un peu à toi. Je ne me sors pas de cette passion.
La confidente du départ, à l'écoute discrète, s'en est allée au travers de mon cœur. Un matin d'octobre, face à mes silences inquisiteurs, je me suis découvert différent et plus encore maintenant. J'essaye de mieux comprendre. De me comprendre plus simplement.
J'ai oublié les raisons de nos rencontres. Les femmes du passé ne comptent plus. Mes espoirs déchus ne seront plus au centre de nos conversations. J'aurais l'impression de te mentir, autant que je le fais quand je te regarde à travers la serrure de la porte de mon secret.
Les métaphores se font moins discrètes à présent. Le récit devient plus précis et malhabile. Quel choc si tu lisais ces mots ! Le poète disait qu'il suffirait de presque rien, peut être dix années de moins pour que ... tu me dises que le printemps approche plus vite que l'hiver.
Toujours au bord du lac à l'instant, les inconnus liront sans doute avant l'heure ce qu'un jour j'aimerai pouvoir te déclarer.
À toi
Marguerite
30 octobre 2011 - 08:46
Les week-ends me semblent trop longs. Je déambule avec effort pour plaire sûrement, pour ne pas être disqualifié dès le départ. La course est longue, la patience est maîtresse. Je roule vers toi au bord de ce lac si grand. Métaphore de mes doutes.
J'écris. Tu ne lies sans doute rien. Complication horlogère, j'essaye de maîtriser le temps. Égards furtifs et je m'égare tellement.
Un défilé d'images me ramène à l'innocence puérile. Une marguerite, mon amie, vêtue de ses pétales au nombre pair est apparu à moi. Je l'ai déshabillée autrement que par le regard. Une à une, dans un ballet de rouge et de blanc, l'unique pétale fût l'ultime questionnement. L'enfant joue, l'homme doute. Quelle serait la réponse ? Je ne détiens que la fleur dans la main...
J'écris. Tu ne lies sans doute rien. Complication horlogère, j'essaye de maîtriser le temps. Égards furtifs et je m'égare tellement.
Un défilé d'images me ramène à l'innocence puérile. Une marguerite, mon amie, vêtue de ses pétales au nombre pair est apparu à moi. Je l'ai déshabillée autrement que par le regard. Une à une, dans un ballet de rouge et de blanc, l'unique pétale fût l'ultime questionnement. L'enfant joue, l'homme doute. Quelle serait la réponse ? Je ne détiens que la fleur dans la main...
Ritournelle
29 octobre 2011 - 01:42
Dans un cocon depuis tant de mois, l’image d’une chrysalide parfois, je renais peu à peu. Le papillon reprend son envol. Un nouveau départ, une illusion sans doute. Pourquoi vouloir trouver des réponses aux questions qui n’existent qu’en moi ?
Retour noctambule sur des lieux que nous fréquentions en toute innocence, je te retrouve enfin jour après jour. Je m’étais égaré au quotidien. Heur après heur comme par magie, ces instants maintiennent ma flamme. Je ne suis plus le silex qui sculpte son mal-être. Je vis un présent qui se construit, fondement d’un avenir de doute, certainement aussi. Tu as le choix des larmes.
Face à face quotidien, sans affrontement, nous vivons sur des rythmes différents. Les instants croisés se nourrissent de réalité, souvenirs de demain. Fantasme, rêve éveillé, l’essentiel est que tu sois à mes côtés.
Ce soir, je me nourris de la force que tu m’apportes. Le sais-tu ? Doutes-tu ? Suis-je simplement le trait d’union de séquences, oubliées quand le crépuscule apparaît ?
Tant de questions à se poser, ritournelle d’expériences du passé. Ce sentiment nocturne me semble nouveau tant il ne s’est pas présenté à ma porte depuis tant …d’années. Obsession de conjoncture ou mieux encore ?
La plume glisse sur la feuille, c’est l’automne, point de noirceur, une fraîche douceur. L’hiver approche, et je sens mieux battre mon cœur. Le besoin d’écrits pour mieux te sentir. Egoïsme singulier, ils ne serviront pas à te conquérir. La vie le fera pour moi si j’ose lui implorer.
Je recherche naturellement quelques doux regards se portant sur moi. Une simple tendresse fraternelle certainement. Les anges ont la réponse. J’évite le piège des démons. Point de noirceur ce soir, la lumière éclaire mon cœur et c’est tout mon être qui chavire à nouveau dans l’allégresse. D’une certaine façon le secret se fissure ici. Personne ne comprend le code de ces écrits. Si un jour le hasard te mène à leur rencontre alors tu comprendras… Vais-je pour autant provoquer le destin ? Je ne doute pas de cette incertitude.
La fatigue l’emporte maintenant sur la nuit. Je vais te retrouver sans doute encore. Hier je pensais à toi, aujourd’hui davantage et demain plus encore.
Retour noctambule sur des lieux que nous fréquentions en toute innocence, je te retrouve enfin jour après jour. Je m’étais égaré au quotidien. Heur après heur comme par magie, ces instants maintiennent ma flamme. Je ne suis plus le silex qui sculpte son mal-être. Je vis un présent qui se construit, fondement d’un avenir de doute, certainement aussi. Tu as le choix des larmes.
Face à face quotidien, sans affrontement, nous vivons sur des rythmes différents. Les instants croisés se nourrissent de réalité, souvenirs de demain. Fantasme, rêve éveillé, l’essentiel est que tu sois à mes côtés.
Ce soir, je me nourris de la force que tu m’apportes. Le sais-tu ? Doutes-tu ? Suis-je simplement le trait d’union de séquences, oubliées quand le crépuscule apparaît ?
Tant de questions à se poser, ritournelle d’expériences du passé. Ce sentiment nocturne me semble nouveau tant il ne s’est pas présenté à ma porte depuis tant …d’années. Obsession de conjoncture ou mieux encore ?
La plume glisse sur la feuille, c’est l’automne, point de noirceur, une fraîche douceur. L’hiver approche, et je sens mieux battre mon cœur. Le besoin d’écrits pour mieux te sentir. Egoïsme singulier, ils ne serviront pas à te conquérir. La vie le fera pour moi si j’ose lui implorer.
Je recherche naturellement quelques doux regards se portant sur moi. Une simple tendresse fraternelle certainement. Les anges ont la réponse. J’évite le piège des démons. Point de noirceur ce soir, la lumière éclaire mon cœur et c’est tout mon être qui chavire à nouveau dans l’allégresse. D’une certaine façon le secret se fissure ici. Personne ne comprend le code de ces écrits. Si un jour le hasard te mène à leur rencontre alors tu comprendras… Vais-je pour autant provoquer le destin ? Je ne doute pas de cette incertitude.
La fatigue l’emporte maintenant sur la nuit. Je vais te retrouver sans doute encore. Hier je pensais à toi, aujourd’hui davantage et demain plus encore.