concerto
Inscrit(e) : 28 mars 2006Hors-ligne Dernière activité : avril 10 2024 09:00
Informations
- Groupe : Membre
- Messages : 194
- Visualisations : 9 156
- Titre : Tlpsien ++
- Âge : Âge inconnu
- Anniversaire : Anniversaire inconnu
Outils
Amis
concerto n'a pas encore ajouté d'ami.
Derniers visiteurs
#321139 Petits graviers d'un matin
Posté par concerto - 24 juin 2016 - 04:32
#292146 L'autre demeure
Posté par concerto - 14 janvier 2015 - 12:25
Ni mer, ni lac
Ni ciel, ni signes
Comme le sceau bleu du sang
Indéchiffrable
Et rouge
Tes yeux
Une arche
Qui fend l'horizon
La plus belle
Des morsures
Dont on ne se couche pas
- M. de Saint-Michel et FlorentM aiment ceci
#290895 Déchant de Noël
Posté par concerto - 26 décembre 2014 - 01:33
La mort
Restait ouverte
Comme si
Le ciel
Était ciel
Comme si
La couleur
Se cachait
Du noir et du blanc
La poudrière
Sous les étincelles d'étoiles
Donnent aux yeux
Tous leurs artifices
Ce bleu
Trop tendre devant la serpe
Trop lisse sous la roue crantée
Ce bleu si transparent
Que s'envole l'essence
C'est un enfant
Toujours à naître
Quand il est vain de grandir
- M. de Saint-Michel, Escamillo Cavradossi, pigloo et 1 autre aiment ceci
#256895 esquisse #1
Posté par concerto - 17 mars 2014 - 10:27
tu ris
la pente est douce
et moi muet
me collant une moustache
les sourcils levés
le long de la rampe
tu frôles les herbes
qui s'esclaffent
je mets une plume sous ton nez
tu m'as lancé tes yeux
en plein soleil
je les ai fixés
croyant m'envoler
- Cyraknow aime ceci
#255003 Partitions
Posté par concerto - 27 février 2014 - 03:47
Plaine ouverte
Tambour frissonnant
La peau
Les pensées s'avancent
Les pleurs retiennent leur souffle
Les hanches tapent du pied
A l'expansion - d'un son comme d'un silence -
Elle vibre
Et conduit l'univers là où ses maîtres profonds l'exigent
Ils luttent
Sans merci
Chacun sous son ciel
Mais la peau
Servante
Etale sa pudeur
- Julien Hoquet, Loup-de-lune et Alan Bathurst aiment ceci
#251520 Ray Ban
Posté par concerto - 30 janvier 2014 - 01:39
Alors quand les yeux s'égaient de bleu ou s'enténèbrent de noir
Quand sortant du terrain battu par la poussière
Et du fidèle humus qui nous collent mieux que l'ombre
Nos facettes se signalent en d'étranges ornements
et nous précèdent comme au soleil rasant
Pourtant, nos efforts statuaires ne produiront jamais d'ombre :
D'autres effets encore et toujours, mais toujours transparents
A la lumière.
Au zénith, quand mes yeux se plissent
Et que l'eau coule sur ton corps
La tâche incandescente qui te forme appelle d'autres cieux
- Je ne sais que fermer les yeux où puiser le bitume.
#250426 D'un silence à l'autre
Posté par concerto - 16 janvier 2014 - 11:04
J'arrive à dire
aux muets rivages où la mer dit vagues
Un grand drap de sable - l'empreinte des amours est
fugitive
Un buvard que trouent les rochers
Le tapis usé par nos jouets - et tous les caprices qui enflent
le silence
La roue des aiguilles tourne sur les pins
elles gagnent l'eau -
l'encre impossible
qui me submerge
#250162 Le Grand Pardon
Posté par concerto - 13 janvier 2014 - 05:38
Liriez-vous ce poème de la même manière si je vous dis que je l'ai écrit pour les funérailles d'Ariel Sharon? Le Grand Pardon c'est le Yom Kippour! Il est parfois difficile de pardonner, le pardon en est d'autant plus méritoire et dynamique d'Amour. Une belle utopie?
http://actualitechre...riminer-israel/
La vérité se donne au plus "offrand"
- Julien Hoquet aime ceci
#248950 autres chroniques/séquence une
Posté par concerto - 27 décembre 2013 - 10:07
il y avait ce chien beau et pitoyable
la langue oubliée entre les crocs
aux terrasses c’était des rires
des mâles assis sur du sable
épanouis le temps des secondes
que l’avenir menace
un homme se tenait seul regardant les femmes comme des étoiles
ce qui passait dans l’air
aucune oreille ne l’entendait
envahissant les vies
poussant, rassemblant, éloignant les uns et les autres
il arrive que tous clignent des yeux au même instant
une même nuit
pour des matins perdus
- M. de Saint-Michel, ankluv, Alan Bathurst et 1 autre aiment ceci
#247054 L'échelle
Posté par concerto - 30 novembre 2013 - 07:40
Il avait joué avec une dimension sa vie. Il avait crû au rythme des lunes et des vagues quand allongé sur le sable il regardait droit devant lui. Que la terre le tenait par les cheveux. Il avait allongé allongé allongé ses phrases et le pont sur lequel il tenait sa plume tanguait.
Chaque point était une graine. Le premier manquait toujours. Était-il tombé d'un dé? Et de quelle face encore? Il se souvenait d'une mélodie qui berçait un ancien sommeil. Il se souvenait qu'on le montait au ciel comme une offrande sur un autel vide. Il est parti dans l'espace qui suit le point, avant la Majuscule, avec une équerre, un fil à plomb. Un rapporteur. Il n'y aurait pas d'unité à sa mesure. Il n'y aurait pas d'angle à sa vue. Le sentiment d'une échelle.
- ankluv aime ceci
#246187 Le chant plat
Posté par concerto - 16 novembre 2013 - 08:20
Dans sa beige chanson
Ou l'on cogne à outrance
Le son
La route cardinale
Pointe un soleil levant
Dont la lueur vénale
Nous ment
C'est la voix d'une femme
Qui jouait les hautbois
Pour que la marée clame
Son roi
Ô roule ta couronne
Pauvre décapité
La clé du sol te donne
Le rez
- No. 7 et Julien Hoquet aiment ceci
#244597 Buvard
Posté par concerto - 03 novembre 2013 - 10:39
Derrière son bureau
Il écrit il meurt
Sa vie de papier
Une femme arrache son stylo
Et rit
Elle veut un bébé d'encre
Une calligraphie de sourires
Pour son coeur
et ses lèvres
Derrière son bureau
il n'y a plus de chemin
Un ballet de silhouettes
Et des Cygnes
La femme s'est vidée de son sang
Ses mains crient
Encore
- Stagire aime ceci
#241083 Bréviaire d'un soir au matin
Posté par concerto - 05 octobre 2013 - 04:55
Et vous promets
D'un jour ou une nuit
Ecarter les piliers du temple sain
Je suis bel et bien posée
Sur votre front plissé
Où l'heure tourne les pétales du désir
Mais je ferme vos yeux
Car vous pourrez priez
Et même cantiller
Les noms de tous les oiseaux
Que nous gardons en cage
Quand le vent de ma jupe
Soufflerait les chandelles
- ankluv aime ceci
#239748 La théorie des échos
Posté par concerto - 23 septembre 2013 - 12:48
En attendant que la science ne l'explique tout à fait, l'idée que le verbe crée le monde commence à se réimposer. Aussi, une des innombrables questions que cette réalité induit, est-elle de savoir quel effet, quel statut, et quelle fonction ont les verbes que nous produisons.
On a vu comment des livres et des discours ont réussi à insuffler une réorganisation du monde.
Je dis insuffler, car, si après eux, des milliers et millions de gens ne travaillaient pas ensuite à enraciner ces discours dans nos "cités", leur effet serait quasiment nul.
Que serait devenue la doctrine de Jésus, sans les Apôtres?
Cependant, qui dit diffusion, dit inexorable distorsion, plus ou mois grande, plus ou moins consciente, plus ou moins voulue.
Dans le sillage de l'onde d'un verbe fondateur, nous voilà, les uns et les autres, à y apporter, quand on y arrive, la part de nous même, aussi infime soit-elle, qui touchera fatalement au moins l'oreille d'un autre, lequel s'inscrira peut-être dans notre parole ou préférera retourner à la source, comme un télescope pointant vers le big bang.
Cependant, Il se peut, un jour, que le bruit produit par ces milliards d'échos dont nous participons, crée un système de résonance métaphysique et mécanique qui provoque la dissolution de notre planète, du système solaire, voire plus.
Eteignons les rumeurs et buvons du thé au soleil couchant.
- M. de Saint-Michel, Julien Hoquet et ankluv aiment ceci
#238504 Mon jour
Posté par concerto - 12 septembre 2013 - 05:17
Un jour,
entendrez-vous, au milieu des éclats,
ma voix sourde
devant mon triste étal
vanter les saveurs de ma soupe?
Un jour
comment savoir de quoi vous aurez faim?
Mes bagages sont minces
et n'ont emporté qu'un chapelet
de denrées choisies comme au hasard
Un jour
Donneront-elles vie à ma décrépitude?
Je me tue pour que vivent mes fruits
et qu'importe s'ils n'ornent qu'une seule assiette
Un jour
Celui qui la verra, en sera le roi.
- ankluv aime ceci