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Tempsdemot

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Messages que j'ai posté

Dans la publication : ROSE

16 juin 2007 - 05:35

Ce qui compte, après tout, c'est ce qui ne change pas. C'est l'invariant. Mourir, dormir. Dormir, rêver peut-être ? Baiser plutôt. Ce petit con tout rose qui m'attend à la maison me donne l'eau à la bouche. La seule chose qui compte pour moi, tout de suite. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent, la vie, c'est la petite mort. Embouteillages à la con. Je suis un foutu crétin, aussi, j'ai entendu ça hier soir dans le journal. J'ai oublié, je m'y colle. Notre petit président de pacotille est venu nous rendre visite, faire sa campagne permanente. Curieux que ça ne paraissent gêner personne, le fait qu'un type qui se prétend le représentant de tous les citoyens ne puisse se promener qu'entouré par une armée. Reliquat des royautés despotiques de notre histoire, sans doute. Un copain, ou mon grand-père, mais ça n'a aucune importance, disait que les gens qui se sentaient tout le temps menacé, c'est que leur conscience les taraude, parce qu'elle n'est pas claire, oh non, pas du tout même. Le truc qui coince, c'est que personne n'est sûr qu'il a bien une conscience, ne serait-ce qu'un fragment, notre président.
Contretemps. Décidemment, il faut vraiment qu'il fasse chier le monde, ce connard. Travailler, travailler. Faudrait encore qu'on puisse. Il travaille, lui ? Où il passe son temps à enfiler des putes que ses richards de copains lui payent, en échange de menus services ? Tu parles d'un président. La dernière des putes à plus de vertu et moins d'obligations que lui. Me font bien rire, aux larmes, les salopards débiles qui l'ont élu. Encore un tas de gens qui ne baisent pas assez. Ne doivent même pas se branler, hein ? Des peines à jouir. Du coup, ils mettent tout dans leur travail, la carrière. Dans le temps, ça sonnait, il est entré dans la carrière. Avec un putain de c majuscule. Parce que cela veut dire quelque chose, ça ? Mieux vaut rentrer le plus vite possible, quand le tyranneau aura fini de nous emmerder.

Je vais m'allumer une clope, tiens. Fera passer le temps. Ils veulent aussi qu'on s'arrête de fumer. Enfoirés. Alors si je comprends bien, il faut bosser plus, gagner moins de tunes, et encore, pas boire, pas fumer. Bouffer cinq fruits et légumes par jours, ces mecs là ne doivent pas souvent faire des courses, s'ils connaissaient les prix et voyaient nos salaires ! Ils ne doivent surtout pas savoir ce que c'est, travailler pour tout juste payer sa bouffe. Eux ne bossent pas, ils volent. Bien du plaisir, on raque pour leurs orgies : politiciens, hauts fonctionnaires, gros patrons, et tous leurs supplétifs, tous ceux qui espèrent récupérer les miettes de leurs ripailles. On peut encore baiser, quoique. Là encore, malheur aux pauvres ! Seule la frustration s'est démocratisée, comme la violence. Pour ce qui est du plaisir, du bonheur, de la joie ?
Tout s'achète, tout se consomme. Surtout les femmes, aussi les hommes. Les enfants ? Voire. Il n'y a plus d'enfance, surtout pas d'innocence : les publicitaires ciblent la jeunesse, aussi tôt que possible, pour vendre leurs poisons. A quand un magazine porno fait pour les enfants (on lirait sur la couverture : interdit au plus de seize ans) ? Le président exhibe bien sa femme et ses gosses quand cela sert son image. Unification du modèle des putes. Tout un programme, c'est mon pays. Bonjour. Bloqué par le convoi de son excellence le roi des racailles, j'ai depuis longtemps balancé ma cigarette par la fenêtre. Ce n'est pas bien, il parait, pas écolo. Moi je n'ai ni le fric pour un quatre-quatre, ni les moyens de prendre l'avion trois fois par an pour aller faire chier les gens dans tous les coins du monde. Mon seul bonheur, c'est mon bain d'eau chaude journalier qui me coûte un bras. Alors ? Je les emmerde. N'avaient qu'à pas laisser cette ordure devenir président et me coincer sur ma route, alors qu'une petite chatte toute humide est en train de m'attendre à la maison. Castrateur, le nouveau gouvernement ? La performance et l'amour, ça ne fait pas bon ménage, à mon sens.

On roule, enfin. Ils ont mis le temps, chiens de flicards. Peut-être qu'il s'est fait descendre, ce serait trop beau. Ni droite, ni gauche, action directe ! Ne rêvons pas, ne rêvons pas. Et puis de toute façon, ça changerait quoi ? Les gens ont des barbelés dans la tête. Autant se foutre de tout, et voir ce qui arrive. C'est bien ça, de toute façon, mieux vaut vivre maintenant, avant qu'il ne soit trop tard. Et ce temps ne va pas tarder. Ce qui ne va pas tarder non plus, c'est son cul qui m'attend, bien en l'air, la chatte bien ouverte, bien humide. Mes doigts dedans, ma langue, ma queue. Hum. Vague bleue, qu'ils annoncent à la radio, quelle surprise, dans ce pays de vieux fachos aigris et ramollis de la bite. A la maison, ce sera plutôt une grosse vague blanche, franchement gluante. Au moins, on ne fait de mal à personne, nous. Quand on n'arrive pas à jouir, on fait toujours chier les autres. Bernanos disait un truc dans le genre : « […] l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui. »
Passons sur le fait que la plupart des électeurs ignorent qui est ce type, jusqu'à son existence. Lire, ce n'est qu'une technique. Le problème est encore de comprendre les mots qui sont lus, et à ce point, ce n'est pas gagné.
Pas beau, ce monde. Malgré ce désastre, je parviens parfois encore à croire que ma vie n'est pas si pourrie. Un vrai miracle. Je regarde les visages porcins qui m'entourent, masqués par les vitres de leurs habitacles de verre et d'acier, dont ils paraissent tous si fiers. Ils votent, ces gens là ? Pas s'étonner d'en être là. Bonne raison de ne pas voter. J'achèterai un automatique, voilà la seule façon. Les salopards, ils ont même réussi à discréditer l'idée même de révolte, en crachant sur les tombes de ceux qui sont morts en se battant. Mais bon, la roue tourne toujours. On finira bien par leur planter dans la gorge. Enfoirés de vieux. Parait que c'est grâce à eux qu'il a gagné. Pas étonnant, ils ne servent qu'à enterrer les rues sous les tonnes de merdes laissées par leurs infâmes clébards, qu'ils s'achètent pour lécher mémère quand pépère va se branler en jouant aux boules. Je les ferai clamser d'une indigestion de merde canine, ces vieilles poufiasses. On est dans de beaux draps, pas vrai ? Sales.

Rien à attendre, sinon s'enivrer de vivre. Nous sommes dans un régime de mort. Nous nous sommes perdus. Il ne reste plus qu'à boire, fumer, manger, baiser jusqu'à la fin. Et se dire en plus que c'est déjà résister, ça, c'est brûler son existence avant qu'ils l'enferment. Laissons leur la haine, nous nous contenterons de la joie et des rires. Jusqu'à ce qu'ils nous fassent passer cette envie, car ce n'est que leur but. Pour cela, il faudra qu'ils me tuent. Je ne veux pas être comme eux, jamais. Je ne suis pas assez lâche pour me venger sur les autres de mes turpitudes. Ma honte, je la traîne avec ma conscience, et j'en suis fier, je suis au moins garanti ainsi d'en avoir une.

Hier, je n'ai pas tellement assuré avec elle. On était tous les deux défoncés, il faut l'admettre. Pas bien bandé, pas bien dormi. Soleil éthylique, sommeil alcoolique. Mais tu as eu raison de m'attendre chez moi, sacrée cocotte. Ce que tu vas prendre, dès je vais rentrer. Elle m'avait l'air déjà bien chaude cette nuit, alors qu'on était complètement pétés. Qu'est-ce que ça va être cet après-midi ! Elle m'aura sûrement préparé à becqueter, se sera faite toute belle pour moi. Je prendrai une douche, et on niquera jusqu'au matin.

De retour chez lui, il eut tout d'abord un énorme doute. La porte d'entrée n'était pas fermée, juste contre. Inquiet, il se rua dans son appartement, mais il n'y avait plus personne. Il n'y avait plus rien, d'ailleurs. Elle avait fouillé le petit appartement de fond en comble, et n'avait rien laissé qui eut la plus petite valeur.
Juste un petit bout de papier rose collé sur la glace de la salle de bain, disant :
« T'es tricard, connard ! »




Garce de rose... Et pineuse avec ça!
Chouette lecture des deux couleurs. Merci

Dans la publication : GRIS

16 juin 2007 - 01:28

« Que croyez-vous ? Je ne vais pas en soirée avec mon mari. Est-ce que vous allez au restaurant avec votre dîner ? » fit la jeune femme en dévoilant ses dents blanches dans un vaste éclat de rire, contrastant avec la retenue glaciale de l'auditoire, essentiellement masculin, totalement décontenancé. Seule au milieu de ce groupe de garçons déguisés en hommes importants. Le grand crime de notre histoire : Darwin. La lutte pour la survie, sélection naturelle de l'économie. Le féminisme nous a livré non au pouvoir des hommes, mais à celui de l'argent. Quel truisme !
Tous affamés. Pauvres petits garçons qui se croient si puissants. Pour jouer à s'élever, ils doivent tout rabaisser. Ils aiment ce pouvoir. Ils l'ont, tout entier. Ils croient avoir besoin de tout cela pour m'avoir. Mais ils n'ont rien qu'ils n'achètent, et moi, je n'ai pas de prix. Virevoltant, me tourne et retourne, moquant leurs visages floués s'entourant étirés tout autour de moi. Encerclée. Comme une meute, comme des chiens, autours de leur proie. Je me joue d'eux, de leur servilité débile. Bouscule et ouvre le cercle, brise le charme, les désenvoûtants soudainement. Le sol est dur, mais c'est la terre.

Regardez-moi ces mecs là. Des chasseurs, la nuit. Des hommes, on appelle ça. Voilà bien le pire. Tous beaux gominés, tous encostumés, dans leurs uniformes grisâtres. Des ombres d'hommes. Je me sens si mal à l'aide avec ces types là. Jamais, je n'ai pu les supporter. Un frein à ma carrière, sans aucun doute. Je n'aime pas frayer avec eux. Leurs blagues salaces, leur façon de traiter les femmes, les bagnoles, le sport, les chiens, le boulot. Quelle belle fille, elle les a bien humiliés, mais il n'ont rien compris, que moi. Je devrai dire nous, moi aussi, j'étais avec eux, que je le veuille ou non. Je me dis que je ne suis pas comme eux, mais ce ne doit pas être tellement vrai. Je suis là, et bien là, non. Même costume gris. De ma gueule aussi, elle s'est moquée. En quoi aurai-je pu lui paraître si différent ? Aux yeux de son mépris. Je suis pire que les autres, médiocre au milieu du néant. Petit score, petite bite.
Le chiffre. Le miens est toujours médiocre, c'est sûr. Je suis un perdant, dans leurs yeux. Et je m'accroche. Ils ont déjà bien faillit me faire virer, dès le premier jour. Rempli mes objectif sur le fil. Mais sur le long terme. Avec ça, ils nous obligent à venir renforcer l'esprit du groupe dans ces séminaires à la con. Perdu dans une zone industrielle au fin fond d'une province sinistrée, dans un hôtel restaurant de seconde zone, repaire de routier et de représentants de commerce.
Boire, et baiser. Leur idéal en deux mots. La quantité seule importe, la qualité n'étant qu'un détail d'esthète. Toujours à fond, toujours affable. Le menu vrp : vin à volonté, et de quoi tenir au corps ; l'apéritif est offert. La bière coule à flot. La bière, ce n'est pas de l'alcool, et ils le prouvent. Encore un boulot que je ne pourrai pas garder. Ils m'ont déjà fait dire que mon manque d'entrain était une attitude contre productive et démotivante pour l'esprit de nouveauté de l'entreprise. Parce que c'est bandant de passer ses week-ends dans des sordides turnes au fond du cul du monde à écouter des coaches nous dire qu'on ne branle rien, qu'on a rien compris, qu'on est des loques ? Que si on veut réussir, il faut se sortir les doigts du cul. Ils l'ont dit ! Il faut que l'on se remotive, un effort, un de plus, encore un effort, nous pouvons y arriver. Arnaquer encore un peu plus de vieux sans retraite, de ménagères malheureuses et de chômeurs surendettés. Consommez, bonnes gens, les organismes de crédits veillent sur vous. Nous serons sauvés. Plus productifs ! Plus lucratifs ! Mais je n'en veux pas de votre travail ! Je me couche tard, je n'aime pas entuber les autres, j'ai besoin de peu, je veux vivre, seulement, je me fous de vos compétitions et de vos concours, de vos réussites, vos fiches de paille et vos besoins de pacotille. Vous ne voulez pas me garder ? Pas de souci, c'est moi qui m'arrache. Adieux, pitoyables forçats de la nationale.

Je me sens lourd et j'ai trop bu. La tête me tourne et les plans se mélangent. Cinéma kaléidoscopique. Je ne peux plus suivre ces tarés. Ils sont allés demander au serveur où trouver des femmes et de quoi boire. Encore ? Mais comment peuvent-ils ? Ils doivent sniffer, ce n'est pas possible. Demain, réunion dès le matin, je vais être épuisé, avec une gueule de bois pas possible, et eux ils seront beaux, forts et compétitifs. Pleins de leurs joggings et de leur soif de vaincre. Gladiateurs, mais petite semaine. Esclaves en voitures commerciales, cravate au rabais et costume en série, gel dans les cheveux obligatoire. Je suis à bout de force, et je n'ai pas encore terminé ma période d'essai. Le pire pour moi, c'est que je suis persuadé qu'ils aiment ça. Je craque, je ne veux pas devenir comme eux, j'attends autre chose, n'importe quoi, mais quelque chose de plus grand, de ma vie. Ils se prennent pour les maîtres du monde, tout ce cinéma leur parle. Leur ambition, leur tentation de cirque. Ils se croient plus grands à mesure de la cylindrée de leur voiture de fonction, et des montants autorisés pour l'alcool qu'ils peuvent ingurgiter, seuls le soir dans leur hôtel, ou bien avec une fille qui accepte les tickets restaurants. Des cœurs de loups et des âmes de lapins.
Où qu'ils aillent, je n'irai pas, c'est décidé. Rien à foutre de ma note, ils peuvent ne pas me reprendre, je m'en fiche. Mieux, j'espère surtout qu'ils ne vont pas me proposer un contrat que je me sentirai obligé d'accepter. Pression sociale. Mettront dans leur rapport que je n'ai pas l'esprit d'équipe, l'instinct de corps. Les psychologues me diront narcissique et aigri. Le fruit pourri qui risque de ruiner toute une entreprise.
« C'est un métier où l'on peut rapidement gagner correctement, très correctement même, si vous voyez ce que je veux dire, sa vie. Regardez-moi ! J'en suis le vivant exemple. »
J'aurai du me méfier, je connaissais ce discours. Non, je ne vois pas ce que tu veux dire. Tout le monde n'a pas la même appréciation de ses besoins. Ah moi ! Je récalcitre, je renâcle. Depuis la petite école, et le conseiller d'orientation au collège. Puis au lycée. Et la faculté. Et les bureaux de l'agence pour l'emploi. Personne ne s'occupe jamais de vos maux. On en guérit un d'un côté, pendant que d'un autre il en prospère un nouveau, sans cesse. Et si je ne veux pas ? Si tout cela ne m'intéresse pas ?
Ils boivent pour boire des femmes et oublier ce qu'ils font. Gagner de l'argent. Pour payer le mauvais vin auquel ils abandonnent leur longue fuite. Fugue.

Dans le hall, j'attends sourdement les autres, je ne peux pas me défiler comme cela, aller me coucher sans les prévenir. Il y a une grande glace, dans un encadrement acajou, et je me regarde, j'ai envie de me tuer. Empesé, dans ce costume bon marché, les tempes battant, le museau rouge, le ventre rond et plein, attendant minable dans ce boui-boui de sous cadres dynamiques, plein de cocaïne, de mauvais pinard et de libido malsaine. Dans ma gorge, un violent torrent de bile et d'alcool pas encore digéré remonte violement en me calcinant l'œsophage. Ma bouche se remplit d'un coup, mais je me retiens de cracher, et ravale tout, avec l'amertume et la honte du courage. Je les entends rigoler grassement, à quelques mètres de là, échangeant sans doute des grivoiseries d'abattoir avec le crétin vicelard de la réception. Je me tire. Je ne peux pas attendre. Dans ma chambre, au lit tout de suite. Demain. Non, pas attendre, je me casse, vais faire ma valise et je rentre. A deux ou trois kilomètres, il y a une station service. Même de nuit, je trouverai bien un routier pour me ramener. Je présente bien. Si je prends une douche là tout de suite, avant, j'aurai encore plus de chance. Encore heureux que j'ai une valise légère. L'ordinateur, je leur laisse dans la chambre, avec le téléphone et les clefs de la voiture. Oubliez-moi, nous n'avons rien à voir ensemble. C'était un malentendu. Ne me donnez pas le job, je n'en veux pas. Ne me renvoyez pas, ne prenez pas cette peine, je pars de moi-même. Merci. Bon vent.
« Viens avec nous. Un routier nous a dis qu'il y avait des putes à deux pas. On va prendre ma voiture, on y sera en deux deux. En bande, on aura sûrement un prix. »
Je ne l'avais pas vu arriver, celui-là. J'en ai rien à foutre. Cause toujours, ducon. Sans rien lui dire, je me tourne et me dirige vivement vers la porte des escaliers qui mènent aux chambres.
« Tu veux pas tringler des gonzesses ?Me doutais bien que t'étais qu'une pédale, lopette. Rien qu'à voir ton chiffre… »
La porte battante claque derrière moi sur ces mots qui me soulagent. Il n'y a pas de malheur à se sentir proscrit du troupeau. Je vais faire ma valise, et je me barre d'ici, en taxi, même si mon mois doit y passer.

C'est la gentille jeune fille de l'agence qui va faire une drôle de tête. Je m'imagine déjà l'entendre, ce qu'elle va dire.
« Cette fois-ci, je ne peux malheureusement plus rien pour vous. Trois fois en un seul mois, vous vous rendez compte ? Vous n'y avez pas mis beaucoup du votre, admettez-le. Désolé, mais je dois vous rayer, c'est la règle. »
Pas grave, lui explique mon visage. Elle hésite, puis ajoute, d'un air entendu :
« Vous avez quand même un sacré bol. Bonne chance. »

Le conducteur était ivre, plus qu'ivre. Comme les trois autres dans la voiture. Ils n'avaient pas roulé un kilomètre entier lorsque le véhicule, blanc comme ivoire dans le noir de la nuit, devint incontrôlable, s'enfonçant se broyer dans un arbre lové au creux d'un virage. Longue trace grise qui s'enflamme. Le chauffeur avait cru apercevoir leur collègue, l'enfoiré, dans son costume gris tirant sa valise rouge au bord de la route. Freinant brusquement, il bloqua les roues et fila droit devant vers le tronc. Sûr que c'était lui, croyant rêver en apercevant le bolide s'encastrer dans le vénérable tronc. Le moteur leur déchira le ventre en les écrasant dans l'habitacle. Broyés, ils virent le feu commencer et se propager, alors qu'ils se vidaient, coincés entre le moteur et la carrosserie déformée par le choc. L'explosion du réservoir ne leur laissa aucune chance. Tous périrent des flammes sur le coup. L'arbre en revanche survécut. Le printemps suivant, il était superbe.


Pour une nouvelle... très bonne. Faut continuer.

Dans la publication : il n'y a rien en moi

16 juin 2007 - 01:03

Se taire...



Oui... ou ne plus rien entendre... SILENCE quoi...

Dans la publication : Allez, je m'y colle

13 juin 2007 - 07:21

A Marseille,

ne serait-ce pas " enculé " à tout bout de...? Oh con !



Ah non ça c'est uniquement pour les Roland ... RRRRRol'enculé. Mais bon à Marseille y courrent pas les rues...Les Rolands.

Dans la publication : Vous tutoyer peut-être...Irrespectueusement...

13 juin 2007 - 07:06

t'en fait pas mon ptit loup
c'est la vie, ne pleure pas
oublie les
les ptits cons qui t'ont fait ça



Les citations ont un auteur : Pierre Perret ... En cette demeure donc!