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Tempsdemot

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Publications sur Toute La Poésie

DANS LE PORT DE C'TE DAME

13 juin 2007 - 06:49

Dans le port de c'te Dame
Y a des marins qui hantent
Des navires ivres à la dérive,
Et des marlins démâtés,
Qui viennent heurter d'un rostre malhabile,
L'insensible écueil maintes fois brusqué,
Tant découvert et recouvert,
Sous d'impulsives marées.

Dans le port de c'te Dame
Y a du mépris altier
Pour le regard qui s'incline,
Et des lèvres mordues,
Dont le rouge sang t'indispose.
Mais jamais la bouche ne dira mot,
Des vertus bafouées,
Des silences qui hurlent,
Et des sirènes, happées par les brumes.

Dans le port de c'te Dame
La paupière qui cligne
En est l'unique phare.
Mais ce fard pâle et sans lumière,
Ne mène souvent qu'à la jetée...
Il est des marins d'eau douce
Qu'i vaut mieux éviter,
Comme la barge idiote
Tournant autour de l'ancre.

Dans le port de c'te Dame
Si d'aventure tu croises
Au près son pavillon,
Que ton mât d'artimon
De haute couleur pavoise.
Car les voiles que tu devras alors affaler,
En dentelles et draps froissés finiront.
Mais jamais plus ne se hisseront...

Et de cela tu devras payer.

SON ROBINSON...

11 juin 2007 - 08:42

Sur les rivages de ta bouche, à l'endroit où le corail ourle tes lèvres
En un violent éclat de cristal rouge, aux commissures desquelles
Un arc en ciel retient mon souffle,

Sur ton nez éminence, relief ombrant tes lèvres dans nos nuits ensoleillées,
Monticule frémissant d'orgueil quand la colère te soudoie et te paie en jalousie,

Sur tes joues en feu, flammèches rougeoyantes de désir,
Vertige ascendant devant mes yeux embrasés,
Flamboiement du rubis devant mon coeur arythmique,

Sur ton cou emperlé, fin présentoir tendu de satin nacré, ligne diapnane plongeante sur tes épaules
Que viennent empourprer en mourant, mes brûlants baisers,

Sur tes seins dressés et bagarreurs, tels deux jeunes sphinx haletants et piaffants d'impatience,
Devant mes mains affolées à l'idée de t'effleurer,

Sur ton ventre matriciel et sa musique souterraine,
Violon vibrant aux accords de mes errances,
Oreille rivée et attentive sur ton oeil intemporel,

Sur tes cuisses enclines à ensaisiner, lianes volubiles et enserrantes, gardiennes de ta vertu
Qu'un glyphe céleste et vertical pourfend en deux triangles d'ébène,

Sur les rivages de ton sexe, à l'endroit où le corail ourle tes lèvres
En un violent éclat de cristal rouge, aux commissures desquelles
Un arc en ciel retient ton souffle,

JE VEUX M'ECHOUER!!!


TEMPS DE MOTS

10 juin 2007 - 09:35

Il est des jours où l'on est pour
Pour que le pourpre en son pourtour
Comme des atours nous jouent des tours
Détour d'amour aux purs contours.

Il est des nuits quand le soleil s'enfuit
L'astre blanc lui, sur les rêves enfouis
Luit d'une clarté que sans trêve je fuis
Car à l'âtre je m'allie et ton réveil gôute le fruit.

Il est des pluies et puis...
Un puit sans toit nie l'ennui
Et puis sans toi ni ton appui
Un coeur sans nid ferme son huis.

Il est des vents que la tourmente épouse
M'offrant un temps l'envol de ta blouse
Ainsi sans voile, mes doigts au nombre de douze
Des doux attraits de ton corps, rendent la tempête jalouse

Il est des temps que conjugue l'imparfait
Indicatif d'un futur surfait
Des passés composés à présent défaits
Hurle un infinitif au goût plus que parfait.

DERNIER BULLETIN METEO

09 juin 2007 - 07:31

Quand les chevaux hirsutes, cabrés de terreur,
lacéreront de leurs sabots un air lourd et électrique,

Quand Jupiter le Titan, par une sourde colère, défiera l'astre lumineux,
masquant pour un temps, son rayonnement divin,

Quand l'éclair aveuglant bleuira la nuit,
au point d'en écorcher l'ombre des arbres,

Quand le vent tourbillonnant en arabesques déchirantes,
effacera d'un souffle les reliefs terrestres,

Quand les nuages pantagruéliques dévorant les cieux,
éventreront leurs abdomens sombres et gris,

Quand une pluie endémique, sur nos sécheresses lacrymales,
noyant nos torrents d'ambition, déversera ses hectolitres,

Quand le sol coulera en boue écarlate, balayant de furie l'austère pays,
meurtri de nos discordes,



Il sera alors trop tard, pour aller trouver,

LE PLAISIR DANS LE BONHEUR
LE BONHEUR DANS LA SCIENCE
LA SCIENCE DANS LA SAGESSE

SOUS VENT, SES VERS ET L'AMOUR...

09 juin 2007 - 03:24

La brise le leur a dit; l'amour n'est qu'extrême.

Ce n'est au départ qu'un murmure doux en thème

Comme le sont au début, les amoureux mêmes.

Mais le vent s'amplifie défigurant en anathème

Les visages hurlant que la douleur bouleverse
Et les mots tombent sur un amour à la renverse
En formant un tapis sur leur chemin sans traverse.
Les voilà maintenant qui s'abritent juste pour l'averse

Recroquevillés, leurs regards effleurant les yeux...

Ils pensent sans doute qu'il s'en sortiront à deux...

Mais la tourmente ignore même les dieux

Fussent-ils amants et bien trop sûrs d'eux