Retournerons-nous écouter le vent
Au cap du Dramont où la mer paresse
Aux bords des rochers toujours élégants ?
Verrai-je à nouveau la tendre caresse
Des rayons sur l'eau scander la promesse
D'un amour tranquille aux anciens amants
Dans l'air trop fragile et froid comme avant ?
Tu portais encore à ton doigt la bague
Offerte à nos nuits telle un diamant :
Souviens-toi ma mie, l'alarme des vagues !
À Saint-Raphaël tu marchais devant
Mon amour parti sans laisser d'adresse.
Comment oublier ces jours décevants
Mes contreparties à tes maladresses ?
Dans tes yeux montait autant de tristesse
Que mes mains riaient comme auparavant
Sous tes longs baisers- désir désarmant.
Souvent dans mon cœur s'enfonçait la dague
Qui nous laisserait mourir en dormant :
Souviens-toi ma mie l'alarme des vagues !
Reverrai-je un jour comme un revenant
L'oublieuse Agay versée dans l'ivresse
De soirées ambrées- plaisir rayonnant
De l'ardent appel à s'aimer sans cesse ?
Seras-tu ma belle un peu pécheresse
De croire éternels mes vœux complaisants
Quand la mort nous tend ses bras consolants ?
Quand déjà au loin nos âmes divaguent,
Pourrons-nous nager à contre-courant ?
Souviens-toi ma mie, l'alarme des vagues !
Envoie sur la mer ton vol alarmant
Mêler aux oiseaux son chant bondissant !
Rêves achevés dans une madrague,
Y dorment Solal, Ariane gisants :
Souviens-toi ma mie, la larme des vagues !
Au cap du Dramont où la mer paresse
Aux bords des rochers toujours élégants ?
Verrai-je à nouveau la tendre caresse
Des rayons sur l'eau scander la promesse
D'un amour tranquille aux anciens amants
Dans l'air trop fragile et froid comme avant ?
Tu portais encore à ton doigt la bague
Offerte à nos nuits telle un diamant :
Souviens-toi ma mie, l'alarme des vagues !
À Saint-Raphaël tu marchais devant
Mon amour parti sans laisser d'adresse.
Comment oublier ces jours décevants
Mes contreparties à tes maladresses ?
Dans tes yeux montait autant de tristesse
Que mes mains riaient comme auparavant
Sous tes longs baisers- désir désarmant.
Souvent dans mon cœur s'enfonçait la dague
Qui nous laisserait mourir en dormant :
Souviens-toi ma mie l'alarme des vagues !
Reverrai-je un jour comme un revenant
L'oublieuse Agay versée dans l'ivresse
De soirées ambrées- plaisir rayonnant
De l'ardent appel à s'aimer sans cesse ?
Seras-tu ma belle un peu pécheresse
De croire éternels mes vœux complaisants
Quand la mort nous tend ses bras consolants ?
Quand déjà au loin nos âmes divaguent,
Pourrons-nous nager à contre-courant ?
Souviens-toi ma mie, l'alarme des vagues !
Envoie sur la mer ton vol alarmant
Mêler aux oiseaux son chant bondissant !
Rêves achevés dans une madrague,
Y dorment Solal, Ariane gisants :
Souviens-toi ma mie, la larme des vagues !
Inspiré de ce fameux roman d'Albert Cohen...