extraits de De seuil en seuil
Poème de Paul Celan
|
Celui qui nous comptait les heures compte encore. Que peut-il bien compter, dis ? Il compte, compte. Il ne fera pas plus frais, ni plus nuit, ni plus humide. Seul ce qui nous a aidés à guetter : guette maintenant pour soi. *** D’une clé qui change, tu ouvres la maison où tournoie la neige des choses tues. Au gré du sang qui sourd de ton oreille ou ton œil ou ta bouche, ta clé change. Ta clé change, le mot change, qui peut partager la course des flocons. Au gré du vent qui te repousse La neige se roule autour du mot. |
Voir tous les poèmes de Paul Celan
0 commentaire(s)