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Charles Vion D




Poèmes de cet auteur disponibles à la lecture :

Aime, si tu le veux, je ne l'empesche pas, Cleon, depuis le temps que tu perdis ton pere, J'ay fait des vers toute ma vie, Je ne t'impute point l'amour que je te porte, Je ne vay point aux coups exposer ma bedaine, Maintenant qu'un air doux nous ramene un beau Jour, Songe, songe Mortel, que tu n'es rien que cendre, Ton corps plus doux que ton esprit


VION D
Naissance : 1600
Deces: 1653
Pays: FRANCE


Biographie de CHARLES VION D :

Sa vie est mal connue, en dehors de ce qu'il dit de lui-même dans ses poèmes. Son nom même n’est pas fixé : Charles de Vion2, Charles de Vion d’Alibray ou Charles Vion d’Alibray 3 (les deux formes les plus couramment utilisées par les spécialistes de son œuvre) ou Charles Vion Dalibray : dans les œuvres parues de son vivant, il se désigne comme « sr [sieur] Dalibray »4.
Il appartient à la famille noble de Vion : il est le fils de Pierre de Vion seigneur d’Oinville et de Gaillonnet, mort après 1634, et de Marguerite Le Mazurier ; le père de Pierre de Vion, Jean de Vion, auditeur à la chambre des comptes, est le fils naturel légitimé d’un fils cadet de Jean Ier de Vion, fils lui-même du fondateur de la lignée, Pierre de Vion, mort en 1492 et originaire de Bourgogne5. Il a deux frères : Jean de Vion, seigneur d'Oinville, et Pierre de Vion, sieur de Gaillonnet, et une sœur, Marguerite, qui épouse en 1622 Pierre de Saintôt ou Sainctot, trésorier de France à Tours, et qui sera une des maîtresses du poète Vincent Voiture.
 
Charles de Vion a vraisemblablement suivi d’abord la carrière des armes, d’après un de ses propres poèmes7. Mais dans un de ses sonnets les plus connus, il assume son refus de la vie militaire et fait l'éloge d'une vie consacrée aux plaisirs8. Il fréquente assidûment dans son âge mûr les cabarets de Paris (le Riche laboureur, le Bel-Air, le Bon-Puis)9, avec de joyeux compagnons tels que Saint-Amant (qui semble l'avoir encouragé à écrire10), Benserade, Guillaume Colletet ou Nicolas Faret. Son œuvre poétique le montre lié à plusieurs hommes célèbres de son époque, qu'il s'agisse de Corneille à qui il adresse un sonnet où il qualifie Polyeucte de chef-d'œuvre, ou de Grotius11. Un de ses sonnets : « Je ne vous quitte point pour quelqu'amour nouvelle » est mis en musique par Michel Lambert qui retrouvait Vion d’Alibray et d’autres amis poètes et musiciens au cabaret du Bel-Air, et a été publié en 1661 dans le Recueil des plus beaux airs qui ont esté mis en chant12. Il fréquente le cercle lettré réuni auprès de Marie de La Noue, maréchale de Thémines, à laquelle il dédiera quarante sonnets « Sur le Mouvement de la Terre » en 165313.
Il est également lié à la famille de Blaise Pascal par l'intermédiaire de Jacques Le Pailleur, proche de madame de La Noue et ami du père de Pascal. La Pailleur a pris la relève l'« académie » parisienne du père Mersenne et anime l'« académie Lepailleur » jusqu'à sa mort en 1654, où se débattent problèmes mathématiques, physiques et philosophiques14. Deux des poèmes de Vion d'Alibray sont ainsi adressés « A monsieur Pascal le fils » : le premier est un sonnet « sur son instrument pour l'arithmétique » (la machine à calculer, construite en 1642) ; le second est un poème en stances « Au mesme, sur le vuide », consacré à l'expérience sur le vide et qui célèbre la méthode expérimentale et le « secours des sens » contre la tradition



Bibliographie de CHARLES VION D :

L'Arbre triste, métamorphose, Paris, Toussainct Quinet, 1640, in-4° — Repris en 1653 dans les Œuvres poétiques : Vers héroïques.
 
Métamorphose de Gomor en marmite, Paris, vers 1643, in-4° — Repris en 1653 dans les Œuvres poétiques : Vers satyriques.
Lettre à Polyanthe, Paris, vers 1643, in-4°
 
Repris en 1653 dans les Œuvres poétiques : Vers satyriques, ainsi que dans l'Histoire comique ou les Aventures de Fortunatus,
Lyon, 1655.
 
Vers satyriques, Paris, Jean Guignard, entre 1645 et 1653, in-8° — Regroupe Antigomor, Lettre à Polyanthe et Métamorphose de Gomor en marmite, 73 épigrammes contre Pierre de Montmaur.
 
La Musette D. S. D., Paris, Toussainct Quinet, 1647, in-12 — 11 poèmes sont repris avec des variantes dans les Œuvres poétiques de 1653.
D. S. D. : du sieur Dalibray.
 
Les Œuvres poetiques du Sr Dalibray. Divisées en vers bachiques, satyriques, heroïques, amoureux, moraux, & chrestiens, Paris, Jean Guignard / Antoine de Sommaville, 1653, in-8° [lire en ligne] — Les noms des deux imprimeurs apparaissent suivant les exemplaires : l’édition semble avoir été partagée.



En savoir plus (source : wikipedia)




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