Vous paraissez madame et mon âme me quitte
Aspirée toute entière par deux soleils noirs
Je n'ai plus d'avenir, je n'ai plus de mémoire
L'univers et le temps dans vos yeux se délitent
Et vos mots les plus simples, vos tournures frivoles
Me sont comme un écho, angélique harmonie
S'écoulant de vos lèvres, en un flot infini
Ou se baignent mes rêves avant qu'ils ne s'envolent
Vous souriez, madame et le soleil se lève
Sur mon être transparent consumé à vos flammes
Et j'oublie pour un temps que j'ai appris des femmes
Les fugaces humeurs et les maux qu'elles soulèvent
Vous battez en retraite et mon coeur me déserte
Arraché de mon sein par vos pas en cadence
Il bat à la mesure de cette décadence
Qui guette les blessures à jamais entrouvertes
Je n'ai plus de musique que ce corps qui résonne
De lancinants violons aux portées de l'absence
Que ce déchirement de mon ventre en silence
Ce désir impuissant que plus rien ne raisonne.
La ville s'habille des ombres d'une éclipse
Les passants se figent, les oiseaux s'ensommeillent
Et je ne sais plus de la lune ou du soleil
Lequel est mon bonheur, ou mon apocalypse.
Les mots un à un dans ma tête se consument
Dissouts par je ne sais quelle encre sympathique
Il souffle dans mes veines un air mélancolique
Qui assèche à mes doigts la sève de ma plume.
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