Passent vos mots
En mes cieux éteints
Hurlement d’un chien
A la lune qui roule
Sur la joue de Pierrot
Une perle s’écoule
Passent vos mots
Demeurent les larmes.
Colombine se tait
Et tombe le charme
Si prés des yeux
Si loin des cœurs
Passent vos mots
Aux vagues abyssales
impalpables sirènes
au chant paradoxal
profondeurs souveraines
où se glissent mes voiles.
Au fil de vos mots
Epais et tranchants
Trépassent sanglantes
mes joies et mes peines
mais demeure l’attente
D’une fin certaine.
Passent vos mots
En un psaume aveuglé
Ma prière se terre
En un chant résigné
Requiem solitaire
Infini Dies iræ
.