Je suis d'un monde...
Je suis d'un monde
Où vous n'existez pas,
Et rien ne m'attire
Ni vos jeux, ni vos lois.
Je suis d'un monde
Seulement fait pour moi
Où je viens me blottir
Dés qu'elle m'ouvre ses bras.
Je suis d'un monde
Seulement fait pour moi,
Vous glissez transparents
Entre ses jolis doigts,
Je suis d'un monde
Fait d'amour et de joie
Où je voudrais mourir
Quand elle m'ouvre ses bras.
Je suis d'un monde
Fait d'amour et de joie,
Où vous pourriez mourir
Sans que je lève un doigt,
Je suis d'un monde
Où vos peurs et vos lois
Ne me font que sourire
Lorsqu'elle m'ouvre ses bras.
Je suis d'un monde
Où vos peurs et vos lois
Ne me font que maudire
Vos guerres au pas de l'oie.
Je suis d'un monde
Où pour marcher bien droit,
Je n'ai qu'à courir
Dés qu'elle m'ouvre ses bras.
Je suis d'un monde
Où pour marcher bien droit,
Au fil d'un regard
Funambule ma joie.
Je suis d'un monde
Où mon âme à l'endroit
Fuit un monde à l'envers
Quand elle m'ouvre ses bras.
Je suis d'un monde
Où mon âme à l'endroit,
Pour suivre son âme,
Met mon corps à l'étroit.
Je suis d'un monde
Loin de tous vos appâts,
De vos ors, de vos messes,
Lorsqu'elle m'ouvre ses bras.
Je suis d'un monde
Loin de tous vos appâts,
Ronds dans l'eau, ronds de jambes
Fourbes mea-culpa,
Je suis d'un monde
Qu'elle trace au compas,
Sa pointe en mon cœur
Dés qu'elle m'ouvre ses bras.
Je suis d'un monde
Qu'elle trace au compas,
Prisonnier de sa ronde
Je renonce au combat.
Je suis d'un monde
Seulement fait pour moi,
Et le seul à mourir,
Quand elle ferme ses bras.