Un œil sur la montre, et le cœur dans la poche
J'allais à la rencontre, sans peur et sans reproche
D'un labeur que je montre au cuir de ma sacoche
Les pauvres je suis contre, oui je sais, c'est moche
…………………………………………………
Se pressent dans la gare, des bouffées d'existences
Aux cadences barbares des trains en partance
Au milieu des clochards, de mille mains qui dansent
Deux êtres se séparent, suprêmes de silence.
Avec au fond du cœur des nœuds de certitudes
Ils parlent de bonheur, comme par habitude
Ils se moquent de l'heure et de la multitude
Ils s'étreignent de peur, D'infini solitude
Je les regarde seuls, au milieu de la foule
Comme autour d'un linceul les inconnus s'écoulent
D'un prévisible deuil, je sens monter la houle
Ils sont deux à l'écueil, Sur un bateau qui coule
Puis tout s'est arrêté, autour d'eux c'est la pause,
Comme si de rien n'était, me voilà sous hypnose
Rien n'a jamais été, Ni les gens ni les choses
Face à l'absurdité, ma vie se décompose
Leurs larmes qui affleurent , et leurs mains qui se nouent
Prés du marchand de fleur, des sanglots les secouent
Ils sont d'un même pleur, Plantés au même clou
Un pétale de douleur, qui flotte sur la boue.
Et puis ils s'arrachent, éclatés de tristesse
Leur yeux encore s'attachent, maudissant la faiblesse
De corps qui se détachent, d'âmes à jamais en laisse
Et puis d'un coup de hache, ils se tournent et se laissent
Le sillon de silence, se comble sous leur pas
Je les vois qui s'élancent, comme vers leur trépas
Et dans la foule immense, qui n'en fait qu'un repas
Se dissout l'espérance d'un retour sur leurs pas
...................................................................
D'un coup Le bruit revient, L'adieu est consommé
Je ne ressens plus rien, ces deux là m'ont vidé
Je vais prendre mon train, comme à l'accoutumé
Je ne désire plus rien que d'être ainsi aimé.
J'allais à la rencontre, sans peur et sans reproche
D'un labeur que je montre au cuir de ma sacoche
Les pauvres je suis contre, oui je sais, c'est moche
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Se pressent dans la gare, des bouffées d'existences
Aux cadences barbares des trains en partance
Au milieu des clochards, de mille mains qui dansent
Deux êtres se séparent, suprêmes de silence.
Avec au fond du cœur des nœuds de certitudes
Ils parlent de bonheur, comme par habitude
Ils se moquent de l'heure et de la multitude
Ils s'étreignent de peur, D'infini solitude
Je les regarde seuls, au milieu de la foule
Comme autour d'un linceul les inconnus s'écoulent
D'un prévisible deuil, je sens monter la houle
Ils sont deux à l'écueil, Sur un bateau qui coule
Puis tout s'est arrêté, autour d'eux c'est la pause,
Comme si de rien n'était, me voilà sous hypnose
Rien n'a jamais été, Ni les gens ni les choses
Face à l'absurdité, ma vie se décompose
Leurs larmes qui affleurent , et leurs mains qui se nouent
Prés du marchand de fleur, des sanglots les secouent
Ils sont d'un même pleur, Plantés au même clou
Un pétale de douleur, qui flotte sur la boue.
Et puis ils s'arrachent, éclatés de tristesse
Leur yeux encore s'attachent, maudissant la faiblesse
De corps qui se détachent, d'âmes à jamais en laisse
Et puis d'un coup de hache, ils se tournent et se laissent
Le sillon de silence, se comble sous leur pas
Je les vois qui s'élancent, comme vers leur trépas
Et dans la foule immense, qui n'en fait qu'un repas
Se dissout l'espérance d'un retour sur leurs pas
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D'un coup Le bruit revient, L'adieu est consommé
Je ne ressens plus rien, ces deux là m'ont vidé
Je vais prendre mon train, comme à l'accoutumé
Je ne désire plus rien que d'être ainsi aimé.
Cannes 2008