
Un jour je perdis mes rêves en regardant le ciel
Posté par Emrys,
06 novembre 2010
·
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poèmes de Morgan
Un jour je perdis mes rêves en regardant le ciel;
Et ce jour était une nuit,
Une nuit d'hiver où j'étais voyageur.
J'avais douze ans.
J'étais allé au concert, du Schubert;
Un concert où j'avais pu nager,
Telle une truite, le poison argenté
Du fil des notes bleues d'une rivière.
J'avais rangé dans son étui de bois noir,
Mon trois quart d'étude.
Il dormait sagement dans son doux velours rouge,
Il attendait,
Mon apogée.
Je n'avais jamais cru que le ciel était clair;
J'avais douze ans, je n'étais pas un enfant.
Un jour je perdis mes rêves en regardant le ciel,
Un jour comme une nuit où la pensée téléscope
Un astronome.
Si je savais reconnaître les étoiles,
Je les constellais
En vains poèmes,
Recalculant les orbites possibles
Sur l'écliptique.
Au périgée, je m'amusais.
Les mathématiques sévères n'avaient plus de secrets.
Les jeux d'enfant sont innocents, croit-on.
Cette nuit j'avais fait un grand trou dans l'azur.
L'eau du peintre en herbe avait perdu ses couleurs:
Le bleu le vert le rouge et l'indigo.
L'art du poète avait égaré ses voyelles:
Le A le O le U et le I grec.
Cette nuit je sus vraiment que le monde était noir.
Copyrignt Morgan
Et ce jour était une nuit,
Une nuit d'hiver où j'étais voyageur.
J'avais douze ans.
J'étais allé au concert, du Schubert;
Un concert où j'avais pu nager,
Telle une truite, le poison argenté
Du fil des notes bleues d'une rivière.
J'avais rangé dans son étui de bois noir,
Mon trois quart d'étude.
Il dormait sagement dans son doux velours rouge,
Il attendait,
Mon apogée.
Je n'avais jamais cru que le ciel était clair;
J'avais douze ans, je n'étais pas un enfant.
Un jour je perdis mes rêves en regardant le ciel,
Un jour comme une nuit où la pensée téléscope
Un astronome.
Si je savais reconnaître les étoiles,
Je les constellais
En vains poèmes,
Recalculant les orbites possibles
Sur l'écliptique.
Au périgée, je m'amusais.
Les mathématiques sévères n'avaient plus de secrets.
Les jeux d'enfant sont innocents, croit-on.
Cette nuit j'avais fait un grand trou dans l'azur.
L'eau du peintre en herbe avait perdu ses couleurs:
Le bleu le vert le rouge et l'indigo.
L'art du poète avait égaré ses voyelles:
Le A le O le U et le I grec.
Cette nuit je sus vraiment que le monde était noir.
Copyrignt Morgan

Un poème tissé au fil d'or...
Le temps vertical de l'enfant s'y joue,
tout en finesse.
Belle soirée.
hasia