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La métamorphose du vide

Posté par Emrys, 14 décembre 2007 · 1 891 visite(s)

Morgan
Un monde désert et vide
Où régnait la ténèbre
Se plaignait de sa surface:
L'abîme.

Une pensée gravide,
Le désir d'une algèbre,
D'une lumière, illégitime.

"Et il y eut un soir, il y eut un matin"

Le premier jour avait rempli le vide
De lumière.

Puis la séparation des eaux:
Une perte inférieure perla du ciel,
Un gain supérieur gisait éternel
Amniotique et magique.

Le deuxième jour avait déchiré le vide,
Comme un voile.

Un océan de larmes sacrificielles
Laissa la terre sourdre du feu initial.
S'ouvrit enfin la matrice;
Le ciel et la terre en balade nuptiale,
En habit vert, ensemença l'hiver
Glacial.

Le troisième jour avait coloré le vide,
Comme une toile.

Un jour et une nuit...
Le jour, le luminaire fit jaillir la vie,
Et la nuit s'enguirlanda pour la fête:
La terre s'apprête.

Le quatrième jour avait enivré le vide
D'étoiles.

Et elle nage et elle vole
Le cinquième jour la vie s'affole.

Il fallut bien un reflet du rien,
Une image pas très sage
Pour signifier son passage.

Le sixième jour fut un jour
Inhumain.


Il aurait préféré rester dans le noir
Plutôt qu'être l'enfant
Adultérin.



il y eut un soir, il y eut un matin

 

Le premier jour avait rempli le vide
De lumière.

 

Le deuxième jour avait déchiré le vide,
Comme un voile.

 

Le troisième jour avait coloré le vide,
Comme une toile.

 

Le quatrième jour avait enivré le vide
D'étoiles.

 

Le cinquième jour la vie s'affole.

 

Le sixième jour fut un jour
Inhumain.

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