
Némésis est partie
Posté par Emrys,
15 novembre 2008
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Carmen V: À tombeaux ouverts
Elle n'ira pas fouiller, exhumer des décombres
Les souvenirs, décors abîmés qui encombrent
L'oublieuse mémoire aux ailes éjointées
D'innocents assassins aux airs désappointés,
Qui n'ont rien fait que pendre à la corde l'oubli
Des dérives d'un peuple en ordre rétabli :
Némésis n'en a cure, elle dort sur les pleurs
D'éternels regrets des enfants qui ont peur.
Sur le lac de Constance, un cygne noir s'envole...
N'était-ce qu'un combat de notre Âge de fer
Serions-nous revenus si vite d'un Enfer
Avec le sentiment d'avoir vaincu l'hybris,
Enfoui sous nos sols nos âmes qui pourrissent ?
Si les enfants de Sion connaissent le pardon
Des corps brûlés, l'amour et la paix comme un don,
L'amartia rouge sang a souillé l'océan
Des larmes repenties au-dessus du néant.
Quand à Jérusalem la colombe s'affole...
Oh moi je ne sais pas ce que Logos enseigne,
Si tel Épiméthée l'Homme a le cœur qui saigne
D'avoir ouvert la jarre indigne de Pandore,
S'il est écrit David sur quelques livres d'Or.
Je marche dans ce temps sur les pierres tranchantes
Du savoir qui n'est plus qu'une Nuit trébuchante
Où s'abîme mon âme immaculée des cendres
Du regard des enfants qui ne font rien qu'attendre.
© Mars 2008
Les souvenirs, décors abîmés qui encombrent
L'oublieuse mémoire aux ailes éjointées
D'innocents assassins aux airs désappointés,
Qui n'ont rien fait que pendre à la corde l'oubli
Des dérives d'un peuple en ordre rétabli :
Némésis n'en a cure, elle dort sur les pleurs
D'éternels regrets des enfants qui ont peur.
Sur le lac de Constance, un cygne noir s'envole...
N'était-ce qu'un combat de notre Âge de fer
Serions-nous revenus si vite d'un Enfer
Avec le sentiment d'avoir vaincu l'hybris,
Enfoui sous nos sols nos âmes qui pourrissent ?
Si les enfants de Sion connaissent le pardon
Des corps brûlés, l'amour et la paix comme un don,
L'amartia rouge sang a souillé l'océan
Des larmes repenties au-dessus du néant.
Quand à Jérusalem la colombe s'affole...
Oh moi je ne sais pas ce que Logos enseigne,
Si tel Épiméthée l'Homme a le cœur qui saigne
D'avoir ouvert la jarre indigne de Pandore,
S'il est écrit David sur quelques livres d'Or.
Je marche dans ce temps sur les pierres tranchantes
Du savoir qui n'est plus qu'une Nuit trébuchante
Où s'abîme mon âme immaculée des cendres
Du regard des enfants qui ne font rien qu'attendre.
© Mars 2008
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