
à Sybaris, l'or et le pourpre...
Je pars en terre sombre éparpiller l'amer
Reposer près de l'ombre qu'abrite l'olivier.
Je pars tel un bateau braver la haute-mer
En Ulysse brisant du temps le sablier.
Point n'ai besoin d'amers ni d'étoile polaire,
Je sais que tu m'attends et je connais le port
Où j'irai jeter l'encre aux mots imaginaires
Que j'écris sur le marbre exhédérant la mort.
Tu vois, la terre chante, et le pampre et la vigne
Promettent l'or le pourpre à cette vie indigne
Des gens de Lucania, ceux que tu aimes tant.
Je pars noyer mon âme où la tienne impatiente
Nage libre des eaux du golfe de Tarente.
Je pars prendre la main que toujours tu me tends.
© Août 2007