
Je suis ton obligée, dispendieuse, oblative,
T'offrant ce qu'à tout-va je sème par le monde.
Ta vie, voile éphémère, ne sera plus captive
De ta chair pourriture et de sa terre immonde.
Je te donne mon sein, son liquide létal.
Dans ton cœur j'introduis une belle hébétude
Vois ! tu sens enfoncé en toi, ce pur métal.
Je te délivre enfin. Clémence et mansuétude !
Bien futile est ton verbe entre mes bras habiles !
Donne-moi ta vertu et ta pensée labile,
Cette foi éhontée entre nous érigée !
Ne cambre pas tes reins de ta force fragile !
Laisse couler tes eaux entre mes doigts agiles !
Tu vois je suis venue, je suis ton obligée.