image IN
Me voilà revenu inconnu
de l' écran blanc du silence.
Pas question que je me dévoile, me mette à nu.
J'ai du cran, de l'influence.
Je décrète :
l'abolition des lois, des courants nets.
Je défile
en capitaine ridicule
de port en porte.
Roi affiché raffiné sur ma toile, je porte
l'étoile noire du mystère.
Bouffon de cire sous la canicule,
j'accule
je pars en guerre.
Je n'ai pas de face,
quand tout s'efface
jamais je ne me lasse.
Je nage en requin dans un demi-monde
parmi les aigrefins de l'iMonde,
petit sobriquet d'alevin,
Je n'ai pas de face,
j'occupe ma place,
dans la crasse.
Mon nom est personne,
je m'étonne.
Je chemine en inconnu,
en hurluberlu
sur une plage nue sans couronne.
Je n'ai pas de face,
mais j'ai des lettres,
des fenêtres
ouvertes sur des peut-être,
fermées sur l'être.
Je suis un chat, un rat, un âne, une fleur...
ou tout ce qui a un cœur.
Je suis tout ce que vous voulez;
sauf un homme, ce n'est pas assez
sauf une femme, c'est à côté
Pas de visage.
Pas de message.
Je n'ai pas de face.
Image OUT
Quel texte, Emys ! Je l'ai lu plusieurs fois depuis ce matin, il me remue à chaque fois. Il y a comme un désir d'effacement, de renoncement, en même temps qu'un désir de se livrer... en pâture... aux loups ?
Et puis il y a ces trois vers qui me procurent une émotion toute particulière...
Je suis tout ce que vous voulez;
Sauf un homme, ce n'est pas assez
Sauf une femme, c'est à côté
On dirait que quelqu'un a éteint la lumière...
On dirait qu'une partie de vie s'est échappée, ou n'a jamais pris corps...
Je joins un lien au vôtre, parce que la photo illustrant votre texte m'a fait penser à ce tableau que j'aime beaucoup : (je n'ai pas trouvé le moyen de l'afficher comme image, est-ce possible dans les commentaires ?)
http://himmelweg.fil.../magritte-2.jpg
Derrière le masque comme derrière l'écran, qui est-on vraiment, quelle part de nous est offerte, quelle est celle que l'on cache, chacun gardera son mystère tant que la réalité ne vient pas mettre en lumière ce qui passe déjà par la fenêtre... Tromperie parfois, merveilleuse rencontre d'autres fois.
Quel texte, Emys ! Je l'ai lu plusieurs fois depuis ce matin, il me remue à chaque fois. Il y a comme un désir d'effacement, de renoncement, en même temps qu'un désir de se livrer... en pâture... aux loups ?
Et puis ces trois vers là me procurent une émotion particulière...
Je suis tout ce que vous voulez;
Sauf un homme, ce n'est pas assez
Sauf une femme, c'est à côté
On dirait que quelqu'un a éteint la lumière...
On dirait qu'une partie de vie s'est échappée, ou n'a jamais pris corps...
Je vous offre juste un lien parce que votre photo m'a fait penser à celle-ci, que j'adore : (je n'ai pas trouvé le moyen de l'afficher comme image, est-ce possible dans les commentaires ?)
http://himmelweg.fil.../magritte-2.jpg
balila
votre commentaire me touche, Balila, par sa justesse et sa sensibilité.
Merci.
(Ne faites pas attention au temps de la réponse, pour moi le temps n'existe pas)
Merci pour cette toile de Magritte
Les textes en vers
Vers d'autres rives
Luxembourg
Exitus rationalis
Je te réponds en sarabande
Al-Andalus
Tango
Salsa
Sidi Blue
Cathédrale afficheuse
Roxanne, tes larmes sont des cendres
Venise...
Bar Rock
L'Orphée meurtrier
Orphée n'est pas sage
Sextine contre l'oubli
Ambrosia
Iphianassa
Je me souviens
Sur l'écran blanc...
Mains gantées de larmes
Sicilienne
La captivante
Volupté
Angustia...
Forum Vetus
Erre-éthique
Casino
Sybaris
Chant donneur
Je te sais duite
Cadavres Exquis
Némésis est partie
Une foi arc en ciel
Aux bords d'un carré de haine
Au dessus du vide
Touareg
Un hiver glacé d'albâtre
Bleu-Gris
Pas de deux
Déluge
Délivrance
La gare aux noirs souvenirs
La béance des orifices
La ballade de Solal
A quoi rêvent mes aquarelles
L'aurore soudain
Saisons sans l'été
Image IN image OUT
In the mood
Larmes de verre
Ta rue est mon jardin
La ballade d'Abigaël
Song of the Lord
Rêve-Errance
La paramèse d'Orphée
Voici l'heure !
Veuillez déposer votre âme...
Les oliviers ne meurent jamais
Les anges ne savent pas voler
Poubelle Babylone
F...
Courte échelle
Rien à vous dire
V...
Dernier Homme
Quand je vous écrivais
Equation à une inconnue
La folle extase
Textes en vers (suite)
Depuis...
Septembre
Octobre à l'horizon des ormes
Octobre aux couleurs fauves
Octobre prêt à convier l'hiver
Désormais
Ces deux-là se connaissent
Novembre aux beaux vaisseaux brisés
Novembre aux métamorphoses précieuses
Naturellement, une femme !
A mille lieues d'ici...
Aux amants de sable
Décembre l'infortune
Décembre en déraison
Ostende
Janvier drapé de blanc
Février à cœur fendre
Pour l'amour de ma Reine
À l'horizon des routes vers toi
Ces mots de Vous
Igniciel
Nous rêverons-nous toujours ?
La poésie est un voile
Alarme blanche
Son portrait
Hambourg
La poésie me hante
En fin...
Quand...
Petite-fille-aux-nattes-brunes/
nus/
1 utilisateur(s) actif(s)
0 invité(s) et 1 utilisateur(s) anonyme(s)
Bienvenue
Vous vous êtes échoués sur mes rives ?
Qu'importe comment,
qu'importe pourquoi
la dérive !
Vous êtes ici de pas-sage.
Laissez s'il vous plait
à l'entrée vos ba-gages.
Si je n'ai pour vous
pas encore de visage,
Apercevoir le vôtre m'oblige.
Hors de question que je vous néglige !
Permettez que
je vous guide sur mes terres !
Allons en extraire quelques vers
Les textes en prose
Ni cri ni geste-- Totale extinction -- La do mi ré fa la-- Concerto en sol-enterrement classique -- Unter den Linden -- Den a Noc-- L'enfant de sableLes triptyques en prose
L'Aujourd'hier: Hier, l'attente -- Aujourd'hui, je te souris... -- Demain, on ne meurt que deux foisL'ombre: L'ombre en été -- L'ombre en automne -- L'ombre en hiver
Les textes en série
Vacuum CityVeuillez déposer vos bagages -- Le temps de la métamorphose -- Si tout commence un jour
Les triptyques en vers
Recollection: Le départ--Les fausses larmes --Le compromisLa Clé: ...de la chambre -- ...du fragile édifice de sa vie -- ...d'une nuit entre toutes les nuits
Rendre ou se rendre: Je vous rends vos rêves -- Je rends mon corps à la terre -- Où se rendent nos âmes ?
La musique et Les mots
Ni cri, ni geste__|Dawson- Haendel Il mio crudel martoro
Total extinction __|Rakmaninov Concerto N°2 piano
Concerto en sol: enterrement.__|Mozart Adagio-concerto pour flûte
Aujourd'hier II__|Pergolesi - Stabat Mater-Dolorosa
Den a Noc__|Giselle -A-Adam [Irina Kolesnikova: Pas de deux]
Vers d'autres rives__|Mahler 5e Trauermarsch-
Variété
La do mi, ré fa la__|S.Grapelli- Les Valseuses
Prométhée: l'ultime concert__|J. Hendrix -Voodoo Chile
Aujourd'hier I & III__|Musique du jeu Doom I
Exitus Rationalis__|QNTAL - Von den Elben
Tango__|A. Troilo & E. Rivero "Sur"
Salsa
1 utilisateur(s) actif(s)
0 invité(s) et 1 utilisateur(s) anonyme(s)
Quel texte, Emys ! Je l'ai lu plusieurs fois depuis ce matin, il me remue à chaque fois. Il y a comme un désir d'effacement, de renoncement, en même temps qu'un désir de se livrer... en pâture... aux loups ?
Et puis ces trois vers là me procurent une émotion particulière...
Je suis tout ce que vous voulez;
Sauf un homme, ce n'est pas assez
Sauf une femme, c'est à côté
On dirait que quelqu'un a éteint la lumière...
On dirait qu'une partie de vie s'est échappée, ou n'a jamais pris corps...
Je vous offre juste un lien parce que votre photo m'a fait penser à celle-ci, que j'adore : (je n'ai pas trouvé le moyen de l'afficher comme image, est-ce possible dans les commentaires ?)
http://himmelweg.fil.../magritte-2.jpg
balila