A la tombée du jour, dans le village, l’on entend, en provenance de la forêt, le brame du cerf. Le dieu Pan s’est-il glissé sous son apparence et nous rappelle-t-il, ainsi, qu’il existe ? Les naïades, les dryades, les nymphes, les elfes, reprennent-elles possession des prairies, des forêts, des sources, à la...
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michelconrad' Blog
Dans nos vies, dans nos paysages, est venu l’automne. Il faudrait faire, en toute hâte, une provision de tous les soleils qui nous ont manqué, de toute cette lumière que nous n’avons pas eue, des caresses dont nous n'avons fait que rêver, des mots que nous aurions voulu lire, ou entendre, de ces silences où étince...
Il y a un monde derrière les mots : d’abord, il y a ces siècles que certains mots ont traversés, cette évolution diachronique, dont nous devons tenir compte, pour comprendre les écrits des auteurs d’autrefois, puis, pour ce qui est des mots d’aujourd’hui, ceux que nous entendons, que nous lisons, il y a le...
La seule chose qui ne se consume pas, avec l’âge qui vient, c’est la capacité d’aimer, la rage d’aimer, peut-être. La perspective de la fin de ce théâtre qu’est la vie dépouille les acteurs de tous les falbalas, leur jeu tend, désormais, vers un dépouillement extrême, comme un feu...
Il faut, sans cesse, reconstruire les châteaux de sable de nos rêves, sans cesse assiégés par la réalité, – croire encore, jusqu’au soubresaut ultime, à ces matins dont parle Rimbaud :
« A quatre heures du matin, l’été,
le sommeil d’amour dure encore... ...
« A quatre heures du matin, l’été,
le sommeil d’amour dure encore... ...
Lorsque vient la tristesse,
c’est une douce mort,
elle est ce qui nous blesse,
sans se voir au dehors,
c’est une douce mort,
un coup inattendu,
quand on se remémore,
la tendresse perdue,
un coup inattendu,
les lointaines caresses,
la tendresse perdue,
lorsque vient la tristesse.
...
c’est une douce mort,
elle est ce qui nous blesse,
sans se voir au dehors,
c’est une douce mort,
un coup inattendu,
quand on se remémore,
la tendresse perdue,
un coup inattendu,
les lointaines caresses,
la tendresse perdue,
lorsque vient la tristesse.
...
Toute écriture est une victoire silencieuse, une victoire sur la mort, -- ou sur l'amour qui se refuse : ne sont-ce pas les mêmes choses ?
25/9/18
25/9/18
L’orage, ce spadassin, a mis l’été en fuite. Il tient, d’une main de fer, les arbres, les agite.
L’Automne a fait battre tambour. Précédé de la pluie, du tintamarre des bourrasques, prince sans rival, il a franchi le seuil : c’est à son tour de régner.
23/9/18...
L’Automne a fait battre tambour. Précédé de la pluie, du tintamarre des bourrasques, prince sans rival, il a franchi le seuil : c’est à son tour de régner.
23/9/18...
Toi, mon ami Ronsard,
tu supplias Marie,
l’invitant, sans retard,
à goûter à la vie,
tu supplias Marie,
l’invitant au plaisir,
à goûter à la vie,
avant que de mourir,
l’invitant au plaisir,
voulant y prendre part,
avant que de mourir,
toi, mon ami Ronsard....
tu supplias Marie,
l’invitant, sans retard,
à goûter à la vie,
tu supplias Marie,
l’invitant au plaisir,
à goûter à la vie,
avant que de mourir,
l’invitant au plaisir,
voulant y prendre part,
avant que de mourir,
toi, mon ami Ronsard....
L'état de grâce est une chose qui s'accomplit dans le silence : malgré les distances qui séparent deux êtres , il arrive que leurs pensées, leurs émois, soudain, coïncident. Comme toutes les choses essentielles, cela se voit, cela se sait, cela est sans témoins, -- et le dire est déjà, presque, une pr...
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