michelconrad' Blog

Le sujet de nos photographies, de nos peintures, de nos écrits disparaîtra, un jour, et sera happé par la nuit, tandis que nous-mêmes, comme les paysages qui nous sont familiers, comme les lieux et les personnes qui nous côtoient, nous entrerons, au-delà de ce monde, le jour venu, dans le cycle des métamorphoses et, pour...

Pour les êtres de souffrance que nous sommes, « il n’y a pas d’amour qui ne soit à douleur » : l’amour nous arrache à nous-mêmes, nous exhausse, nous porte au-devant d’un corps et d’une âme, sans que nous en sachions vraiment la raison, – et nous voilà, dans notre q...

Il est toutes sortes de manques, de manques que rien n’efface, que rien ne  comble, à commencer par les émotions d'un jour particulier, un jour lointain. Le monde, désormais, porte la marque de ces émotions, auxquelles nul chemin ne mène, mais auxquelles nous ramènent, sans cesse, le labyrinthe de la mémoire e...

Dans une foule, quelquefois, quelqu’un rayonne d’une « présence »  inhabituelle. Quelquefois, des yeux se posent sur vous, qui ne ne se contentent pas de vous voir, mais vous regardent. On ne se contente pas de vous entendre, mais on vous écoute, on vous dit des mots, des mots vrais, des mots ressentis, qui p...

Nous sommes des êtres de lenteur plongés dans un océan, où chaque vague nouvelle est un nouvel instant : le temps qu’on admire une fleur, le temps que l’on parle à l’oiseau, le temps que surgisse la Beauté, le temps qu’un regard nous éclaire, le temps que fleurisse l’Amour, tout, déj...

Écrire, ce n’est pas seulement se consacrer à une forme littéraire particulière, – comme on exhiberait une tenue vestimentaire, lors d’une revue de mode, c’est accomplir, en secret, invisiblement, à l’insu de tous, un formidable travail d’écoute de soi-même, de cet océan inté...

Ce n’est qu’un instant,
mais il peut, soudain,
 
vaincre ton chagrin,
le soleil levant.
 
14/11/19
 
 
 
 
"Au soleil levant" (9/11/19). Tous droits réservés.
 
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L’ombre est l’aliment dont se nourrit la lumière, – comme quand, dans le surgissement de l’amour, la tristesse devient l’aliment du feu de notre joie.
 
 
13/11/19
 
 
 
 
"Ciel de novembre" (11/11/19). Tous droits réservés.
 
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L'amour n’est pas une étendue, une rivière qui s’écoule, une flèche traversant l’air. Le temps, c’est de l’amour qui se disperse, comme les grains d’un sablier, – amour qu’on donne et qu’on reprend, amour qu’on rêve et qu’on mendie, amour que l’on cherche...

Les arbres sont des filtres où s’accrochent  le Temps, les heures, les années, les paraphes de lumière, aux limites de l’aube, les chants d’oiseaux enfuis depuis la nuit des temps, les ciels de nuit sans lune, la pâleur des amants qui ont cherché leur ombre, les cris des animaux dont ils sont les témoin...