Dans le regard des autres, mon âge résonne comme un verdict. Juste retour des choses : quand j'avais vingt ans, les hommes et les femmes qui avaient l'âge que j'ai aujourd'hui m'inspiraient le singulier effroi qu'inspire la vieillesse. --A présent, moi seul je sais que, chaque matin, pourtant, je tends « des cordes de clocher à cl...
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michelconrad' Blog
Sous le soleil levant, dernière fleur du jardin, la fleur de la bourrache diffuse sa lumière bleue, comme si elle avait l'éternité devant elle : métaphore de notre vie même, où nous tissons, à toute force, des mots, pour en faire de la Beauté, dans la transparence du matin, quand, dans un répit ultime, le vent, venu du Sud, nous caresse de sa douceur....
Dans la ville, des plaques rappellent les noms et les dates de naissance et de mort des luthiers qui, ici et là, y vécurent. Au milieu de ces fantômes d'autrefois, les luthiers et archetiers d'aujourd'hui ont ouvert leurs boutiques, posé leurs enseignes, allumé leurs lumières.--Sous la pluie fine de Novembre, l'invisible se superpose au vi...
Un rayon de soleil, --rien que cela : la vie. Les arbres perdent leurs feuilles : place au règne des sapins, et du pin. Bientôt, la rivière sera en crue : la violence du courant et l'eau boueuse m'impressionnent toujours. Les éléments de la nature, dans leur force, nous ramènent à notre dimension.La rivière rythme, ici, la vie : l'eau gronde,...
C'est en Allemagne, dans les années cinquante. J'ai cinq ans. Je suis blotti derrière le comptoir d'un « Foyer d'accueil pour soldats », dont mes parents sont les gérants. La salle est comble. Dehors, c'est le carnaval. Soudain, venant de la rue, surgissent des enfants, aux visages couverts de masques de sorcières. Je hurle, à me coup...
On passe à côté d'un grand amour sans y prendre garde. Quand on se retourne, il est trop tard.H./Ven/22/10/10/8H45
J'aurais aimé vous rencontrer dans un café de Bruges, pour voir si le rêve plane sur la Ville, comme à Venise et à Saint-Pétersbourg, mais votre coeur s'est refermé, comme le froid d'Octobre a refermé le paysage. J'aurais aimé vous dire mille choses sur ce feu de la poésie qui me dévore, mais la magie des mots ne renverse pas l'ordre d...
Découvert, hier, un chant du XVII° siècle, qui me bouleverse : «Bisogna morire ». L'expression elle-même, « Bisogna morire », ne peut avoir d'équivalent dans la traduction française « il faut mourir », car le français offre une tournure impersonnelle, là où l'italien est d'un laconisme qui glace, parce que se superposent, pour l'audit...
Ce que mon coeur et ma raison ont voulu dire, à l'aide des mots, et ce que ces mots mêmes suscitent dans des régions secrètes de l'âme du lecteur, fusionnent en une alchimie, dont tout le mystère m'échappe, mais qui revêt, à mes yeux, quelque chose de sacré : naît alors, chez qui me lit, imprévisiblement, l'émotion.LdN/Di/17/10/10/7H55
Les artisans circulent, crayon en main, dans la maison : « tout est à refaire », disent-ils. Ne voient-ils pas, par la fenêtre, le sorbier des oiseleurs, dont le feuillage flamboie ?H./Ven/15/10/10/9H10
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