Dans cette oscillation où je vis, d'une ville à l'autre, je découvre que chaque lieu a une âme, tissée de tous ceux qui y vécurent : quelque chose reste de nous, après notre passage, comme une vibration, ou le passage du vent, lorsqu'il soulève le rideau.LdN/Mar/7/6/11/9H40

michelconrad' Blog
Dans les prés noyés,le ciel se reflète,le ciel est violetet la nuit s’apprête.C’est ce mien paysque j’aime et défends,plat, dans le soir gris :j’y étais, enfant.Et je pense à vous,dans le soir qui tombe,mon âme se vêtde votre velours,mon unique amour.
Au milieu des herbes qu’on dit « mauvaises », le petit bataillon de coquelicots nargue les géraniums et les pétunias captifs, juchés sur une grille, ou bien suspendus à des voûtes de béton armé, qui voudraient donner à l’architecture de l’endroit un air espagnol. Sur le carrelage, un autre captif, le datura, languit, dans l’attent...
L'instant est bien plus unique qu'on ne le croit : quand j'exprimai, un jour, mon émerveillement, devant le flamboiement de la vigne vierge, qui occupait un mur entier, côté jardin, côté rivière, flamboiement qui se répétait, chaque automne, avais-je imaginé que cette vigne vierge était parvenue à son dernier automne, et que je l'avais adm...
J’ai rencontré un fleuve de lumière,ensemble,nous avons déchiré les rideaux de la nuit,nous avons déchiffré la profondeur des sources,remué la mémoire ancienne des étangs,fait brûler le regret, cette très vieille souche,et pour que s’ouvre, enfin, l’horizon le plus vaste,nous avons oublié les mots de l’avenir,pour que demeure, en nous, la source toujours...
Que de chacun des baisers,que tu donnes, naisse un poème,que de chaque amour qui naît,naisse la fleur d’un « je t’aime », que les mots gardent mémoiredes ombres de chaque soir,préservant, dans leur écrin,la lumière du matin.extrait d'Un Fleuve de Lumière/Nancy/1982avec un portrait de l'auteur par Claudette Méline
Les tulipes boivent cette chaude lumière, vers laquelle elles ont cheminé, dans la nuit froide de l'hiver. Demain, elles ne pourront plus refermer leurs robes rouges, leurs robes jaunes, comme elles ont pu le faire, hier, à la tombée de la nuit. Alors, un à un, leurs pétales tomberont, sous la source de leur ivresse, qui fut la quête de leur vie.H./Sa...
Dans les mots de ce poème,je veux voir entrer le ciel,je veux voir les champs s’étendre,je veux que souffle le vent,et des mots de ce poème,je veux lier une gerbe,pour la poser à tes pieds,dans l’odeur du foin coupé.Je veux que quatre saisonsviennent traverser mes mots,et toute la Terre soitune aurore, autour de toi.extrait de L'Amour Adoration/Nancy/...
Certaines plantes ne fleurissent que lorsqu'elles sont en souffrance, par manque d'eau, --comme un poète, manquant d'amour, écrit ses rêves.LdN/Di/20/2/11/19H50
« Le Sacre du printemps » : chorégraphie de Pina Bausch, ou comment la musique de Stravinski désarticule un corps émacié, comment elle impose son rythme, venu des origines du monde, à toutes les parties d'un corps, métaphore de l'émotion immatérielle, qui nous envahit tout entiers. L'irrépressible s'est mis en marche, comme dans la parole...
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