michelconrad' Blog

« Dance, dance, otherwise we are lost », est l'épigraphe du nouveau film de Wim Wenders, Pina   . --Je me dis souvent : « écris, écris, autrement tu es perdu. »H./Mer/16/2/11/12H05  

« Un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous » (Kafka). On pourrait dire cela de toute oeuvre d'art, peinture, musique, architecture, de tout paysage, de toute beauté qui a une force, y compris la force de la douceur, que ce soit l'épaule nue d'une femme, ou la vision de San Giorgio Maggiore, au soleil couchant. Car nous avons...

La responsabilté de l'acte d'écrire : on ne la mesure que lorsqu'on est, soi-même, en attente d'un texte fort, d'un texte qui nous réconcilie avec nous-même, avec la vie.LdN/Lun/31/1/11/9H25  

Il était une fois un roi qui vivait dans un château où tout était d'or, d'argent, de pierreries...Le roi avait une épouse très belle, et ils s'aimaient... Ils s'étaient mariés, par un beau jour d'été. Tout le monde s'en souvenait encore : on avait dansé et bu, pendant trois jours et trois nuits. Les flambeaux de la fête avaient ill...

Je ne sais comment les oiseaux trouvent la force de chanter, dans les arbres couverts de neige. Obéissent-ils à je ne sais quel dieu qui, de toute éternité, leur a intimé l'ordre de chanter le déclin du jour ? Leur joie tient à cette évidence : le soleil, la lumière reviendront demain !Nous autres humains, nous savons que, quand le soleil se couch...

Mon père était fasciné par la mort de Tolstoï, cette fugue dans la neige, jusqu'à en mourir. Il avait, lui aussi, fugué, souvent, quittant ma mère, revenant, au bout de quelques jours, sans que nous sachions où il était allé. Il revenait avec une nouvelle valise et le nombre de fugues qu'il avait faites se comptait au nombre de valises qui s'e...

Avoir aimé donne-t-il le droit de parler de l'amour ? Avoir écrit autorise-t-il à parler de l'écriture ? La vie n'est faite que d'errances, jusqu'au compte à rebours final : nous n'aurons jamais su qui nous avons été, tout au plus qui nous avons cru être, et quels fanaux incertains furent, pour nous, l'écriture et l'amour.L...

Ecrire est un acte grave, que l'on dilapide souvent. Pourtant, si un coeur, quelque part, est touché par la grâce de vos mots,  le monde, de façon infime, imperceptible, en sera changé.H./Ven10/12/10/11H25

Souvent, je me récite ces mots de René-Guy Cadou : « le désespoir et le bonheur de ne plaire à personne ». C'est bien de cela qu'il s'agit : « désespoir » et « bonheur » mêlés, comme sont mêlées, en nous, parfois au même instant, la pulsion de mort et la pulsion de vie.LdN/Ven/3/12/10/11H20

Il y a un gouffre, entre la parole radieuse et secourable, que nous rêvons nôtre, et les mots que nous traçons réellement : la poignée de diamants s'avère, souvent, n'être que de la verroterie.Nancy/Di/28/11/10/14H25