«J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse. » Ce soir, je lis autrement que tous les autres soirs ces lignes de Rimbaud. Cette « danse » de funambule, d’étoile à étoile, me semble, à présent, non plus un exercice récréatif, ludique, mais un exercice désespéré, et comme la métaphore de l’acte d’écrire.
Tandis que Blaise Pascal nous parle du « silence éternel de ces espaces infinis » qui nous « effraie », en écrivant que faisons-nous d’autre que de danser « d’étoile à étoile » ?
Nous dansons avec nos chaînes, nous demandons à être aimé, – et cette demande même, qu’est-elle d’autre qu’un « de profundis clamavi » ?
30/5/2023
Miniature(s) jointe(s)
Tandis que Blaise Pascal nous parle du « silence éternel de ces espaces infinis » qui nous « effraie », en écrivant que faisons-nous d’autre que de danser « d’étoile à étoile » ?
Nous dansons avec nos chaînes, nous demandons à être aimé, – et cette demande même, qu’est-elle d’autre qu’un « de profundis clamavi » ?
30/5/2023
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