A L'ARBRE NOUS PENDRONS...
lorsque nous, délivrés de ce goût d'amertume,
Un hiver impregnable dans le clos des jardins,
A l'arbre nous pendrons les jaunes asphodèles.
Nous verrons engravé, sur la ramée soumise,
Un ballant de nacelle, comme un jeu d'enfant.
Et nous déchirerons entre un ciel et sa brume
Le plenum alourdi de souvenirs lambins.
Au parterre d'armoise envahie par les prèles
Nous dirons de l'absence, l'insaisissable emprise,
Enracinant nos coeurs à ce bouquet mourant.