14 réponses à ce sujet

[Jacques Raffin]

Tendre l'oreille aux vieux, c'est bien, autant qu'on veut !
Respecter leurs délires, parce que c'est leur désir,
Avouez qu'on en est las, et le monde en est là...
Donnons donc aux enfants un futur qui se prend !
Illuminons leurs vies, de joie, d'espoir ravi !
Tâchons de rendre utiles leurs neurones qu'ils mutilent !
Il faut détruire les scies qui les découpent ici,
Offrir de vrais héros, qui repartent à zéro...
Nous devons nos actions à la grande partition,
Sinon, la vie ne sert qu'à manger des desserts ?

[Cyraknow]

Encore un double acrostiche avec rimes intérieures! Tu nous gâtes, Jacques!
Celui-ci est de plus très beau, et léger en dépit de son sujet grave.
Bravo!

[Victorugueux]

O monsieur! C'est beau tous vos braseros
Sans plaire, ressens, les variations du sens
Encore que pourtant, il faut le vers qui rends
Reprendre, apprendre et savoir rester tendre

[Jacques Raffin]

Doit-on fuir si longtemps le progrès qui attend ?
Est-ce un mal nécessaire que de toujours refaire
Sans lassitude les pas que marchèrent nos papas ?
Tais-toi un peu, la voix, qui commente ce qu'on voit !
Il faudra faire le tri, dans le passé meurtri.
Nier les objections nourrit bien l'infection…

[Cyraknow]

Que la réponse soit aussi bonne que le poème d'origine, c'est le summum! Bravo.

[Victorugueux]

Dans chaque choses écrites dans un seul jour
Est il encore permis d'insulter tous les séjours
Silencieuses vies qui s'évitent des beaux amours
Tenace poésie qui vous résiste encore et toujours
Il n'y a pas d'écrit qui parlent de ses petits fours
Narcissique poète, oubliez vos plats bien trop lourd
Estimez vous heureux si je lis vos poèmes de sourd
En soi la poésie parle de la vie toute parée d'atours

[Jacques Raffin]

Boire, c'est souvent si bon, mais faut rester d'aplomb !
Oubliés, les zéros, dans les verres d'apéro...
Il n'y a pas qu'à Paris, qu"on s'amuse, qu'on a ri.
Rouge est le vin ; la mer, son goût, il est amer.
Et puis, si je m'égare, je serai chef de gare !

[Jacques Raffin]

Grattant de leurs doigts sales les murs glacés du temps,
Avec avidité, ils en voudraient autant…
Dans l'espoir de survie, ils veulent recommencer,
Ouvrir les esprits neufs et les ensemencer
Uniquement pour croire qu'ils vont se prolonger
En régnant pour toujours sur des cerveaux rongés.

[lio...]

"
Miteuses sont les aubes et de son oeil chassieux
Abime un pied d'argile lesté d'ankylose,
Sur les micas éteints aux veines de l'arkose
Où il battra l'estrade en glissant un voeu pieux.
A fleur de pierre tendre émaillée de vestiges
Entre joints creux et becs et temps dégeneré
Mille douleurs petites qu'un mouvement attige,
S'effritent en peaux mortes , noli me tangere...
Jamais il n'a vomi avec les noctambules
Ni fait tache d'envie jusqu'aux matins indûs.
De la pénombre il est, tamis de vestibule,
Où des commodités, chasse un besoin congru.
Son desir s'éteint presque et son humeur trop grise
Donne aux démangeaisons l'air des velléités.
Il frotte les boutons qui ferment sa chemise.
Elle baille à son nombril en pan de vetusté.
Se consumer demain, mais il ira peut-être
Emietter en silence ses rogatons de vie.
Il plisse la tenture sur le bleu des fenêtres
Mouchant le jour qui sombre, où cille une bougie..."

[Bouh]

là pour le coup, respect à tous, mais mon admiration va à la réponse de Lio... juste un vers m'enquiquine par sa longévité: "Donne à ses démangeaisons l'air des velléités".... ça gâche d'une syllabe un rythme parfait.

[Jacques Raffin]

Comment ? Nos pieux mensonges seraient trop élimés ?
Rien n'est vrai dans les mythes dont ils furent abreuvés.
Ils soulèvent leurs paupières devant leurs yeux crevés
Mais ils voudraient nous mordre avec leurs crocs limés !
En riant, je m'étouffe de leur insanité :
Si dérisoires, leurs rêves de belle humanité !

[lio...]

là pour le coup, respect à tous, mais mon admiration va à la réponse de Lio... juste un vers m'enquiquine par sa longévité: "Donne à ses démangeaisons l'air des velléités".... ça gâche d'une syllabe un rythme parfait.

Bouh, merci d'avoir relevé le pied de trop.
J'ai rectifié.
Le vieux, désormais, ne boîte plus.

[Victorugueux]

Vainement mon âme se rassure
Il y a certainement une blessure
Encore faut il voir cette morsure
Une incroyable mort vous assure
Xénophile, le poète toujours perdure

[Cyraknow]

Vous m'en voyez soufflée, baba, sur le cul, époustouflée.
Bravo à tous pour votre verve.
Des acrostiches, j'en ai écrit beaucoup, mais le plus souvent sur des prénoms,
à des personnes que j'aime, et non ainsi sur des mots de vocabulaire, et en rapport avec.
Vous êtes très forts.