Cher voisin du rez-de chaussée,
C’est avec un immense regret que je dois vous quitter. Notre relation a duré 3 longues et belles années. Je n’oublierais pas ma joie chaque matin quand, à mon réveil, le générique de Motus ou des Z’amours raisonne à plus de 80 débicels. Vos coups de pieds ou de balais me manqueront également comme une habitude pot-de-colle. Je n’oublie pas non plus vos conversations endiablées avec votre ami, votre fils ou bien votre compagnon peu importe car vous formiez un si joli couple. Vous parliez de vacances et moi juste en haut je rêvais au son de vos voix mélodieuses unies par le bonheur. Vos querelles et vos bagarres n’étaient que passagères. Très vite c’était de chaudes embrassades. Votre ménage au pas de votre porte était méthodique et si gracieux. Vos plaintes étaient un délice, votre ‘’oouuuuuuuuuuuaaaaaaaaaaaaisssssssss’’ prononcé comme un râle, un régal. Je ne sais si c’est votre ennui qui vous pousse à tant de fantaisies mais je tiens par la présente à vous remercier. Votre décoration digne d’Ali Baba m’a inspiré pour mon appartement. Hélas, je n’ai pas cette caverne et avec mes piètres moyens j’en dois m’en remettre à Ikea. L’odeur émanant de chez vous, un parfum que je ne saurais nommer, dépasse Dior et Chanel d’autant plus qu’il est abondant et gratuit.Je vous souhaite une longue vie et bonne chance avec vos nouveaux voisins.
Je souhaite également une bonne continuation aux autres qui n’avaient pas votre humour digne de Coluche ou Gad Elmaleh, ni votre originalité qui mériterait une expo aux Arts Décos.
Bien à vous,
Vos voisins du 1er.
