Le "bien penser" n'étant pas une qualité universelle avérée, bien qu'il se drape toujours de la toge blanche de la respectabilité, la nature créa le merle, non point pour moquer ou vitupérer, il laisse
cela à la pie, mais pour, au lever du jour et au son d'une joyeuse flûte, chanter la venue d'un jour nouveau, joyau au mille facettes scintillantes, loin de toute routine, de gris en matière et de message en noir...
Petite montée...sur un arbre...et...descente...d'évidence...
Une fourmi drapée en manteau respectable
Et faux-col empesé du labeur envoûtant
A croisé, pieux matin, sa quête honorable.
Reconnaissant son lot, culte à valeur aidant,
La tradition pesant harassait son espoir:
Message souverain se psalmodiait en noir.
Les roses du chemin exhalaient coeur béant.
Attention ne prêtant qu'au débit de son compte,
Dame sûre et songeuse avec foi ou raison
En son for intérieur hâtait sa piété prompte.
Le vent lui murmurait ode de frondaison.
Les bises de Judas, à l'ombre de Caïn,
Sonnent un glas de suie à l'âtre du destin.
Un merle sifflotait ses amours de saison.
L'empreinte de ses pairs, son juste voeu d'abbesse,
Lui fit marquer le pas d'un arrêt plein d'aigreur.
Cet oisif emplumé bruitait son allégresse
A l'autel d'un instant intronisé d'ampleur.
L'outrage aux bonnes moeurs ne souffre aucun pardon.
Marie a cul béni et Madeleine non.
Rideau du crépuscule en voila sa pudeur.
Elle invoque à grands cris le dieu du repentir,
Vitupérant l'aloi d'un juge démocrate.
Noyant en son credo la bigote en soupir,
L'innocent troubadour, d'un jet, "pond", se dilate.
Le printemps en ses jours coule des pluies d'argent
Qui troublent le croyant au glaive peu décent.
Poésie volatile est prière adéquate.
"Dis ce que crois...fais ce que dois."