Tirages de coups de dés
Quelques mots choisis par hasard qui se trouvaient ainsi réuni
Comme l’essence obligatoire des sens interdits et du ciel bleu
Un ciel d’organdi souriait aux naïves tarentules dans leurs nids
Je rigole et je marque le but de la mort subite, tard dans le jeu
Des éléphants gris couraient aux marathons des trente-cinq heures
J’attendais le bus sans mon parapluie dans un calme malheur
Les vents pires se souvenaient de la morsure d’un soleil de l’été
Jeune homme souverain, je rigolais encore de leur vieille éternité
Sur Alpha, les irréductibles incurables allumaient leur télévision
Car ils n’avaient jamais compris les banales réalités de leur vision
Ainsi comme un dieu anonyme et sage qui se baladait en auto stop
Moi j’écoutais la nuit les grandes ondes et aussi tous les pithécanthropes
Une sage enfant qui m’aimait et qui me regardait tout comme son Messie
Mais moi, libre enfant de l’univers, j’avançais, tout en ne prenant au sérieux
Des miroirs me mentaient me montrant ce que j’étais une vraie grosse vessie
Dans ce monde de fous il n’y avait plus de place assises pour des vrais dieux
Dans un vrai barda, je m’enseignais que les livres sacrés de l’Inde et ceux des fous
Il est écrit quelques parts, je ne sais quoi, car vous savez ! Moi je m’en fous!
Il y a autant de sagesse dans un bon vécu que dans des grimoires poussiéreux
Le sage , qui d’un coup de dé, tire ses conclusions, il est un vrai sage vertueux
Puis vint le jour de l’épreuve quelques années étaient déjà bien passées
Ils me demandèrent de prêcher ma sagesse mais je ne puis ni ne le voulait
Il y avait moins de sagesse dans une nouvelle loi que dans un coup de dé
Je savais bien, qu’un jour, j’écrirais mais je devais voir en moi le mauvais
Je tire une carte aux hasards et c’est la grande carte aux trésors incroyables
Mais je sus tout de suite que cette fortune, il y avait quelque choses d’effroyables
Celle là faisait de moi un tyran sans amour avec de multiples et lourdes chaînes
Je ne voulais vivre dans ce monde ou les seuls amours sont devenus des haines
Et je regarde, encore en moi, tous les hasards des tirages des dés qui sortent
Triples six qui m’étaient indifférents je ne connaissais pas cette triste malédiction
N’ayant jamais su pourquoi le bonheur et le malheur sont des imprécations
Je vois un jour le sourire et l’amour d’une femme… Tous en moi me portent
J’attends, comme un souverain déchu et sans royaume, un empire pour deux
Où la calme musique et la voix, nous chantent de longs couplets mélodieux
Petit empire calme, d’une petite vie, dans un paradis tranquille et bien protégé
Je sais des mots qui remuent l’univers et toutes les vies dans un rêve léger