Solitude
Assis je ne sais où, au milieu de l’hiver
Echarpe sur le cou, et cœur sous pull-over
Les oiseaux se sont tus, amoureux du printemps
Leurs chants se sont perdus sous la brume et le vent.
Mon esprit refroidi par ce blanc paysage
Ne sait plus où poser son douloureux bagage
Valises remplies de peine et gorgées de douleurs
Toutes mes pensées se trainent, sous ce ciel de pâleur
La brise se fait dure, l’eau du ciel est glaciale
Je contemple ce mur qui cache les étoiles
Cette chape de plomb qui recouvre mon être
Et ce noir horizon qui embue mes fenêtres
Elle est là elle me guette, elle sait où me trouver
Elle entre dans ma tête pour ne plus en bouger
Métamorphose mon âme en d’étranges saveurs
Et consume de ses flammes le parfum du bonheur
Sentiment familier qui s’insinue souvent
Eternel invité de mes sombres tourments
Comme si mélancolie était une saison
Et que son long voile gris flottait sur mon balcon
Au loin la ville s’agite dans une nuée bleue
Ces gens courant si vite sont ils vraiment heureux ?
Aux vitrines de lumières les enfants sont penchés
C’est Noël sur la terre et le jour s’est couché
Je me sens seul ce soir, loin de tout, loin de toi
Et ma vie dérisoire défile sous mes doigts
Sur cet album photo emporté dans mon coeur
Je griffonne quelques mots quelques traces de chaleurs
Je revois mes amis un à un envolés
Je me souviens aussi des bonheurs oubliés
Des parfums, des visages qui ne reviendront pas
Mon esprit dans sa cage s’empoisonne tout bas
Les larmes m’envahissent et la peine me submerge
Je nage, et puis je glisse, m’éloignant de la berge
De ces côtes tranquilles j’oublie tous les contours
Pour partir sur mes îles et retrouver le jour
Je me suis endormi sur ce soir de décembre
Cette neige fut mon lit, ce décor fut ma chambre
Quand au petit matin je me suis réveillé
Un écureuil malin me chatouillait le nez
Un nouveau jour naissant, une nouvelle aventure
Oublier les tourments et sourire au futur
Ranger les souvenirs dans la boite à bonheur
Ecraser un soupir sentir battre son cœur
S’éblouir à nouveau des belles choses de la vie
Se dire Dieu que c’est beau rien n’est jamais fini
Et puis penser à toi, toi qui me fais confiance
Et qui me fait parfois sortir de mes silences.
Je te dédie ces mots, garde les près de toi
Témoignage précieux de ma tendresse pour toi
Laisse les s’envoler si ils doivent s’enfuir
Mais garde à tout jamais de moi le souvenir
A tous les gens que j’aime, que j’ai aimé, qui m’ont un jour ou l’autre laissé un témoignage d’affection sincère tout au long de ma route. Ils ne sont pas si nombreux, ils n’en sont de ce fait que plus précieux….