LE RAT CHAT
Les trous d’obus
Les trous de mines,
Remuent la terre en farine
La boue en glue et tout remue,
Hachent tout si menu,
Mélangent nos chairs
Dans un immense cimetière...
Les obus sifflent, explosent ;
Les mines soufflent, sautent ;
Les pauvres soldats implosent,
Leurs tympans éclatent, pètent,
Leur broient l’esprit, la tête ;
A chaque jour levé, la question se pose ;
Est-ce le diable qui l’emporte ?...
Gamins, adolescents, presqu’enfants,
De la guerre des grands,
Ils restent les innocents ignorants
De cette lugubre mégalomanie dont dépend
Leur vie ou leur mort ; elle reste en suspend,
Des charges, des balles, des obus, de la mine qui surprend ;
Petits ou bien grands, tous redeviennent des enfants...
Riches ou pauvres, bourgeois ou prolétaires,
Les voilà tous réunis dans ces mêmes tranchées de terre ;
Faits comme des rats presqu’au cimetière ;
Gouvernants, quels sont ces fous, ces chiens de guerre,
Ils osent manipuler comme ça la chair,
Pour de mauvaises raisons diplomatiques manœuvrières
Juste pour asseoir leur soif guerrière, leur fringale totalitaire...
Ces soldats du peuple d’un continent unique
Émissaires destinés à une fin terrifiante et inique ;
Ils n’ont rien demandé ni rien promis ; ce démoniaque maléfique
Désir du roi, du prince qui veut assouvir cynique
Un autre pays, un autre monde, des êtres, une autre culture magnifique,
égoïstement pour asseoir sa personnalité déspotique,
À son monde n’est pas, c’est sûr très aristocratique...
Ni Dieu, ni Roi, ni Prince, ni Président, ni Satan, ni Personne
N’a et n’aura le droit de prendre la vie de personne...
Même pour vivre je suis peut être le rat révolté qui se donne
Le droit de déjouer ce Roi chat, au Rat Chat comme personne...
Je me cache aussi dans la tranchée ou tonnent
Les obus, les mines, sifflent ou, brutalement crépitent, sonnent
Les balles sur la terre, sur les corps de millions de soldats ou de personne...
La guerre toujours m’étonne...
La guerre quelle s’elle soit, est si conne...
Elle sert à une minorité de personnes,
C’est une alchimie contre nature qui déraisonne ;
Aujourd’hui c’est une guerre économique qui tue les personnes
Les asservis, les assouvis, mais ne rassasie personne ;
Seule la nature maternelle, aura le dessus, mauvaise ou bonne...
Elle décidera toute seule comment punir les méfaits du progrès qui nous environne...
Mère nature décidera pour nous tous et fera tinter le glas qui résonne
Quand elle aura décidé de ne plus laisser vivre personne...
Georges Adrien PARADIS à Limoux le 21 décembre 2013 à 12h00