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C'est un crime parfait

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#1 modepoete

modepoete

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Posté 03 janvier 2014 - 06:42

Au coin du noir d’une forêt

Là dans l’oubli une cabane

Posée comme une ile sur la mer

Qui attend le passage assuré

D’un robinson, épris d’’aventure

Elle l’attend depuis des ans

Viendra-t-il un jour voir cette veuve

 

Il allait d’un pas tranquille

Sur son chemin de méditation

C’était déjà l’hiver recouvert

De sa longue pelisse blanche

Qui laissait trainer de-ci delà

Quelques empreintes discrètes

De créatures inhospitalières

 

Il put apercevoir à son loin

Une fumée qui traçait présence

De la vielle prés de son âtre

Pour réchauffer les souvenirs

De son amour au présent disparu

Mais qui laissait sur son âme

Un goût de temps inachevé

 

Il arrivait bientôt près de la vie

La cabane était silencieuse

Il entendit là-bas les corbeaux

Ils croassaient pour demander

Une pitance qui se cachait

Pour éviter le froid glacial

 

La nuit voulait l’envelopper

Au fond de sa frayeur ténue

Alors ses yeux ont appelé

Au secours la gentillette lueur

Qui offrait sa tendresse

Sur une fenêtre présente

Elle languissait dans l’oubli

 Que vienne charitable  baiser

Sur sa vitre en pleurs

D’être  aimée  en ce détour

 

Fatigué de sa ballade

Dans ce monde incongru

Il avait  frappé à la porte

De la bonne vielle veuve

Il avait  attendu une réponse

Rien ne lui  fut entendu

Alors la porte entrouverte

Il est entré pour se présenter

Seul un chat malingre

Lui joua un concerto

Pour l’apprivoiser

 

Il a appelé, appelé

Rien ne lui répondit

Alors est venu s’avancer et là

Surprise! La vielle dame

Une lettre dans la main

La lui  tendait de son sourire

La tête penchée

 Sur une table servile

Qui  avait là, démissionnée

De ne plus participer aux agapes

De sa conviviale  maîtresse

 

Intrigué, il est venu  s’enquérir

Et précieusement   a retiré

De sa main, la mendiante lettre

Il  l’a prise intimidé et l’a lue

Elle lui disait en ces termes:

 

Excusez-moi vous qui me lirez

Mon sort est entre vos mains

Ne cherchez point un mobile

Pour ce crime qui ne fut euthanasie

La solitude m’a  assassinée

De la haine engendrée

Par ceux qui vous oublie

C’est un  crime parfait

De ce monde moderne

Il consomme la mort comme héritage

Monde qui tient la main de l’humanité

Cet assassin pour lequel je revendique

Que soit engagé intègre procès

Pour  délivrer l’infaillible jugement

Inscrit à la porte des droits

Universels des humains

☼ƑƇ





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