Dans le Ciel
Je sais des chants amoureux dans la nuit noire et illuminée d’étoiles
Je sais des brouillards célestes à tous les nouveaux printemps de ma vie
Je vois des soleils blancs et jaunes, tous ceux qui chauffent mes vieux restes
Je sais des lunes noires… Toutes celles là qui me parlent de mes absences
J’irais dès demain voir là bas, s’il y a encore cet amour pour moi
Mais je me tairais toujours sur les lieux où nous nous aimerons tous deux
Il est des vrais voyants et il est aussi de sales voyeurs pornographes
Moi je connais un érotisme moins morbide, que celui de tous nos médias
Et je reste l’innocent rêveur qui se fout encore de ce que pense la foule
Car j’oublie chaque jour de pointer mon cœur aux jeux de l’amour
Je sais des erreurs terrifiantes qui se présument la morale commune
J’attends encore des jours meilleurs, des temps qui viendront demain
Chaque nuit un enfant rigole, une femme jouit et un oiseau chante
Ils sont ma vie et mon ordinaire mais moi je m’en contente encore
Si je connaissais l’agencement de la réalité serais-je encore assez heureux
J’aime ce songe qui continue quelques part, cette femme dans ma vie
Je vois de ces gentils enfants un peu braillard et chahuteur qui viennent ici
Je suis un fantasque fantôme de poète, celui qu’il n’a plus de vraies peurs
Chaque nuit je dors dans ce noir avec l’idée qu’il y a encore un demain
Ma seule vraie peur, cela reste ma solitude et l’absence des êtres aimés
Sans songer aux cimetières… Je songe aux diverses bibliothèques
Je suis l’auteur dans la 148359ième section en poésie au 7852ième rayon
Je sais bien que je reste dans les cœurs de ceux qui m’aiment et que j’ai aimé
Mais je n’ai pas peur de ma mort depuis que je sais que celle-là m’attendra
J’aurais pu être un Dieu dans un monde qui serait tout fait à ma seule image
Mais je resterai l’auteur multiforme aux divers propos sur des mondes possibles
Je songe aux diverses interprétations possibles des pièces de William Shakespeare
Je ne sais pas, si je suis le rêveur, Le poète ou ce Dieu qui veut s’ignorer
La nuit j’entends toujours des chants d’amour et des cris de petits enfants
Peut-être seront-ils des poètes, des Dieux, des sages ou des innocents
Je ne sais pas demain, et je regarde le soleil qui se couche, et la lune
Dans mes nuits je sais des myriades d’étoiles et de possibles avenirs
Il y a sûrement dans ces étoiles des êtres qui rêvent et qui regardent leur ciel
Je ne sais pour un Dieu unique et pour toutes ces réalités qui existent bien
Peut-être des anges, peut-être des démons mais pourquoi me ressembleraient-ils
La foi en un Dieu unique et une Terre qui reste limitée ! Voilà le problème !

3 réponses à ce sujet
#1
Posté 13 avril 2014 - 05:05
#2
Posté 14 avril 2014 - 06:14
Yo!
Lecture agréable, écriture fluide et la ponctuation aléatoire ne gêne en rien la compréhension du texte dès sa découverte.;
Merci pour le partage.
Gai lundi.
jim
#3
Posté 14 avril 2014 - 08:35
Merci m'sieur! J'aime bien
que vous aimiez ce long poème
#4
Posté 17 avril 2014 - 06:43
Ce fut une régal, j'aime les textes à méditer.
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